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Saïd Zouita : le meurtrier fou qui s’est donné la mort (12)

© D.R

Désormais, l’écriture sur le bout de papier qui est restée mystérieuse pour quelques jours s’avère identique à celle écrite sur la page d’ouverture du calepin de Saïd Zouita. Ça prouve qu’il est l’auteur des quatre meurtres non encore élucidés ? Peut-être qu’il n’est l’auteur que d’un, de deux ou de trois meurtres parmi les quatre. Rien n’est sûr. Désormais, une chose est certaine : Saïd Zouita est sûrement le meurtrier de la personne dont le cadavre a été découpé en deux morceaux et mis dans deux cartons jetés à la rue Oussama Ibnou Zaïd et la rue Ibnou Mounir, quartier Maârif. Le bout de papier retrouvé dans l’un des deux cartons et le calepin de Saïd Zouita le prouvent. S’il est le meurtrier de l’homme dont le cadavre a été retrouvé dans les deux cartons, où a-t-il dissimulé son sexe, ses phalanges, sa mâchoire inférieure et son nez qui n’ont pas été retrouvés? Les a-t-il enterrés quelque part? Et s’il est le meurtrier de cet homme, est-il l’assassin des trois autres jeunes femmes ? Et s’il est également l’assassin des trois autres jeunes femmes où a-t-il mis la tête de l’une d’elles ? L’a-t-il enterrée également quelque part ? Ou l’a-t-il jetée dans un terrain vague ?
En effet, les choses deviennent complexes : des morceaux de cadavres, des victimes non identifiées, un suspect disparu, une ville encore sous le choc, une presse qui cherche l’information coûte que coûte… Seulement, les policiers sont restés loin d’être influencés par cette pression. Comme des sages qui font un travail de fourmi, ils cherchent la vérité. Ils cherchent à mettre fin à cette horreur, à cette panique semée par ce meurtrier sans foi ni loi. Ils cherchent à faire régner la sécurité…Ils savent, désormais, qu’ils tiennent les bouts du fil après des mois de tâtonnements. Les papiers du gardien de «Espace Al Manar», Saïd Zouita, dont la carte d’identité nationale, découverts par le nouveau gardien leur permettent d’avoir une idée sur son identité, et non seulement son nom et son prénom. Mais aussi, sa date de naissance et son adresse. Bref, il est né un jour de 1968 à Aït Imour, un patelin situé non loin de la ville de Marrakech. Des informations qui vont faciliter, plus ou moins, la tâche des enquêteurs. Dès lors, la chasse à l’homme commence. Pas de temps à perdre. Rapidement, la brigade criminelle qui se charge de l’affaire se dépêche à Aït Imour. Mais en vain. Saïd Zouita est introuvable. Les enquêteurs interrogent ses parents, ses frères et sœurs, ses proches, ses amis… Personne ne l’a vu, ne l’a croisé au douar et n’a la moindre information permettant aux limiers de le localiser.
Les enquêteurs retournent à Casablanca et entament une enquête de voisinage. Ils identifient quelques amis. Ils tentent de connaître ses domiciles successifs depuis son arrivée à Casablanca, ses lieux de déplacement, les noms et adresses de ses relations à chaque étape de sa vie. Ils apprennent que Saïd Zouita préfère la solitude, être loin des autres, il choisit d’avoir sa propre vie loin des yeux des curieux, qu’il est prédateur, sans foi, ni loi et qu’il héberge parfois chez lui des prostituées. Des prostituées ? Avec la seule photo d’identité disponible, les enquêteurs s’adressent aussitôt au monde des filles de joie. Ce monde leur a-t-il révélé de bonnes nouvelles?

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