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Une structure qui s’impose de jour en jour

© D.R

Au Maroc, on ne saura jamais le nombre d’écoles de football qui existent car on n’oblige personne d’en faire. C’est ce qu’a déclaré à ALM, un directeur d’une école de football national. Il n’y a pas aussi une définition univoque de l’école de football.
Celle-ci pourrait se définir par son style de jeu comme l’école brésilienne ou l’italienne. Elle peut aussi se définir comme l’institution au sein delaquelle on apprend l’initiation de pratiquer cette discipline. Pour s’y inscrire, l’âge des jeunes talents ne doit pas dépasser six ans. L’école  de football réunit en son sein trois catégories de joueurs dont les débutants ( de 6 à 8 ans), les poussins ( 9 et 10 ans ) et les benjamins ( 11 et 12 ans). Passé le stade de la formation, le jeune passionné de football entre dans une autre phase, celle de jouer de vrais matches en compagnie de son équipe. Mais un problème se pose. En effet, quelques ligues du Royaume, notamment des grandes, interdisent à leurs équipes minimes de s’engager dans des matches. Le motif est le manque d’infrastructures, mais aussi d’arbitres. Nous ne devons donc plus se demander sur la raison de la crise des résultats de la sélection nationale dans les grandes compétitions internationales. Les préparatifs pour se qualifier au Mondial commencent bien avant, dès la formation et non lors des entraînements ou des concentrations quelques semaines ou même des mois avant le jour «J». Aujourd’hui, les dirigeants des clubs savent qu’ils sont plus concernés que jamais surtout après la lettre royale de Sa Majesté le Roi Mohammed VI lors des dernières Assises nationales du Sport. Jadis, de grands noms, comme le défunt Abderrazak Mékouar, l’ancien dirigeant du Wydad étaient conscients de ce problème. Le défunt a passé une bonne partie de sa vie au service du club.  Joueurs, supporters, entraîneurs et dirigeants ont affirmé que Mékouar était en avance sur son temps. Il était parmi les premiers à encourager l’équipe des jeunes et à se comporter avec eux comme s’il se comportait avec les seniors. Les grandes équipes du pays travaillent dans ce sens, comme les équipes des FAR, Wydad, Raja, Moghreb de Fès, Moghreb de Tétouan ou autres. La formation est aussi un service payant. Dans des clubs comme le Raja ou le Wydad, les frais d’inscription s’élève à 1.000 DH par an. C’est aussi un rendement qu’on ne devrait négliger en faveur des équipes. Ces dernières forment le joueur et peuvent en disposer comme bon leur semble. L’équipe  pourra le vendre, le prêter ou le garder. Que ce soit dans les clubs de football au Maroc ou à l’étranger, le phénomène du monopole du joueur existe toujours. Et cela peut entraver l’évolution de sa carrière. En septembre 2009, l’Académie Mohammed VI de football  ouvrira ses portes. L’Académie disposera d’une infrastructure pédagogique et sportive destinée à prendre en charge des enfants à partir de l’âge de 12 ans pour les former à travers un cursus de «sport études».
Sa construction nécessite un investissement de 140 millions de dirhams. En plus des études, les enfants seront soumis à une formation sportive intensive à travers des entraînements quotidiens. La direction de la formation footballistique a été confiée à Nasser Larguet, ancien directeur des centres de formation des clubs français de Strasbourg, de Cannes et du Havre.
L’institution  revêt le statut juridique d’une association à but non lucratif s’appuyant sur un groupement d’opérateurs privés en l’occurrence, la Banque marocaine du commerce extérieur (BMCE), Maroc Telecom, la Fondation CDG, le Groupe ONA, le Groupe Addoha et Wafa Assurance. Le financement du projet s’élève à 140 millions de dirhams sans aucun soutien de l’Etat. Le Souverain a, par ailleurs décidé de lui octroyer, un soutien financier annuel. Le lancement des travaux est assuré par un crédit bancaire. Le remboursement du crédit se fera d’abord par le biais de subventions annuelles émanant des sponsors de l’Académie puis, dans un second temps, par la vente des joueurs formés par l’Académie.   L’Académie Mohammed VI de football lance les bases d’une approche professionnelle pour le développement du football national.  Le football au Maroc pourrait être une industrie à part entière à condition toutefois de consacrer les moyens humains, techniques et financiers. Si des sélections comme le Brésil, l’Italie ou l’Allemagne ont à leur actif un palmarès étoffé, c’est parce qu’ils ont un programme défini pour la découverte et la formation de jeunes talents. «Nous sommes confrontés à une grande crise dans le pays. Les jeunes ne progressent pas faute d’avoir acquis les compétences de base», a souligné un entraîneur de renom. Les joueurs ont besoin de terrains de qualité, de bons entraîneurs et d’un soutien. Tout ceci est largement absent et l’espoir de voir fleurir une équipe de haut niveau semble lointain.        

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