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BMW Z4 : Propulsion à ciel ouvert

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Vous ne le saviez probablement pas, mais c’est avec lui que sont nés les deux naseaux, élément historiquement propre à toutes les BMW. Lui, c’est le roadster 328 qui, fort de son 6 cylindres, avait remporté les Mille Miglia de l’année 1940. Un moteur de 80 chevaux seulement, mais allégé grâce à une culasse en aluminium. Près de sept décennies plus tard, les recettes sont les mêmes, mais nettement améliorées pour faire du nouveau Z4 le digne héritier de toute une lignée. Toujours dans le coup et vendu à plus de 180.000 exemplaires depuis son lancement en 2002, le modèle sortant a dû pourtant laisser sa place à un remplaçant.
Esthétiquement, les changements opérés sont patents. Le long capot et le pare-brise incliné demeurent, mais les projecteurs ont été voulus plus agressifs. Un œil observateur remarquera que toutes les lignes partent vers l’avant et convergent vers l’arrière, en passant par le toit. Car, et c’est le principal changement, le Z4 n’a pas durci que du regard : il a également cédé à la mode du toit rigide rétractable au profit de la traditionnelle capote. Un mécanisme entièrement automatisé qui peut être articulé via la commande à distance et qui nécessite 20 secondes pour la fermeture, comme pour le déploiement.
Mais surtout, BMW aime à préciser qu’il s’agit du toit le plus léger du segment et que son architecture en trois parties préserve un coffre à bagages suffisant. En effet, le volume de ce dernier passe d’une configuration à l’autre de 180 à 310 litres. Il peut ainsi loger deux sacs de golf! Avis donc aux P-dg inconditionnels du green…
Bien évidemment, la vraie cible du Z4 est un brin différente. Car, seuls les jeunes aficionados de la marque à l’hélice sauront apprécier tout le contenu technologique et le rendement mécanique du Z4, deuxième du nom. Plusieurs éléments que BMW regroupe sous le concept «EfficientDynamics» se retrouvent dans les entrailles du Z4: distribution variable Valvetronic, récupération de l’énergie au freinage, construction légère intelligente, pneus à faible résistance de roulement…
Du reste, l’habitacle brille par son ergonomie et la qualité de sa finition. Des matériaux nobles, une console centrale tournée vers le conducteur et une visibilité arrière améliorée de 40%. Mais encore, on note l’apparition de la molette iDrive, pouvant être associée au système de navigation
Sachant que la gamme du Z4 compte aussi deux autres motorisations essence (sDrive 23i et sDrive 30i), c’est la version sDrive 35i qui nous a été confiée lors de ces premiers essais-presse qui se sont déroulés en Espagne. Il s’agit du moteur 3.0 litres Twin Turbo à injection directe (High Precision) de 306 chevaux de puissance et 400 Nm de couple qui a déjà fait ses preuves dans la gamme bavaroise. Sous le capot du Z4, ses performances sont prodigieuses avec notamment une accélération de 0 à 100 km/h en 5,1 secondes et une vitesse bridée électroniquement à 250 km/h. C’est clair : ce roadster ne doit pas être mis entre les mains d’un chauffard. Cela, d’autant plus que ce «six en ligne» est (en option) associé à la boîte automatique à double embrayage et sept rapports.
Des vitesses que l’on passe via les palettes au volant et qui permettent de «goûter» au plaisir de conduite d’une authentique BMW. Un moteur volontaire puisqu’il monte haut dans les régimes, soit jusqu’à 7.000 tours/min, gratifiant ainsi le conducteur d’une sonorité envoûtante. Question consommation, le constructeur annonce du 9 l/100 km en cycle mixte, soit une valeur intéressante vu les performances de ce bolide.
Quant au comportement routier, il ne laisse la place à aucune critique. Dans les hauteurs sinueuses des routes reliant Alicante à Benidorm, nous avons pu découvrir tout le travail accompli par les ingénieurs allemands en matière de suspension. A ce titre, on précisera que notre modèle d’essai était également doté de l’optionnel «châssis sport M». Outre une carrosserie rabaissée de 10 mm, ce châssis est relié à des amortisseurs pilotés et à un système de contrôle de la dynamique. Ce dernier, via une touche située à la base de la console centrale, offre au conducteur le choix entre trois modes de conduite : Normal, Sport et Sport+. Le premier correspond à une conduite coulée (urbaine par exemple), alors que le troisième désactive carrément l’antipatinage, permettant ainsi un léger patinage des roues et un dérapage contrôlé en virage. Entre les deux, le second (Sport) mode entraîne un comportement sensiblement plus direct de la direction et une réponse plus spontanée à l’accélérateur, mais tout en conservant enclenché le contrôle dynamique de stabilité (DSC).
D’ailleurs et dans ce mode, le roadster bavarois reste constamment «scotché à la route», donnant à son conducteur l’impression de jouer en Playstation.
Bref, beaucoup de bonheur au volant de ce roadster qui refait découvrir les joies de la propulsion à ciel ouvert et qui devrait intégrer le catalogue de la Smeia dans les semaines à venir. Reste un seul regret, celui de ne pas avoir testé ce véhicule sur circuit fermé. Une sacrée frustration ! Car, le Z4 –comme tous les bolides de BMW– est à l’image d’un levrier anglais (le chien le plus rapide du monde) : il a besoin de courir à fond, plutôt d’être contenu dans un appartement.

DNES en Espagne
Jalil Bennani

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