Automobile

Seat Altea : Culte du design

© D.R

Bavaria Motors, l’importateur marocain de Seat, a repris des couleurs en 2004, une année qu’il a clôturée avec quelque 450 voitures vendues. Parmi elles, une vingtaine constitue un bon démarrage commercial pour l’Altea, lancé il y a tout juste un trimestre et dont la version 1.9 TDI a fait l’objet d’un essai de notre part.
Voulu par le constructeur espagnol comme le premier MSV (Multi Sports Vehicle), l’Altea est en fait une réinterprétation moderne d’un monovolume de taille moyenne, c’est-à-dire une automobile à structure monocorps et au volume intérieur d’un seul tenant (intégrant sièges et coffre). Mais telle n’est pas l’originalité de cette Seat, dont le point fort reste incontestablement son physique, à la fois sexy et racé.
Ce joli coup de crayon on le doit à Walter de Silva, l’ex designer d’Alfa Roméo (et notamment les 147 et 156), qui chapeaute désormais le design dans la division Audi-Seat au sein du groupe Volkswagen. Fort d’une ligne peu conventionnelle, l’Altea arbore la nouvelle identité visuelle de la marque, avec notamment une calandre imposante et entourée d’optiques en amande. Et c’est de leur extrémité extérieure que prend naissance la «ligne dynamique», une nervure latérale profilée le long des portières jusqu’au passage de la roue arrière. Un détail esthétique des plus réussis qui n’est pas sans rappeler, bien que vaguement, l’approche stylistique du patron du Design chez BMW, Chris Bangle. Plus massive mais moins spectaculaire, la partie arrière affiche des feux repoussés sur les côtés et un hayon vertical agrémenté du logo (proéminent) de la marque faisant office de poignée pour l’ouverture du coffre. Celui-ci, d’une contenance de 409 litres, est astucieusement compartimenté, rendant plus sûr le transport d’objets fragiles.
Question mensurations, l’Altea s’inscrit dans la lignée des monospaces compacts européens (Renault Scénic, Citroën Picasso…) avec ses 4,28 m de longueur, dont plus de la moitié (2,57 m) vont à l’empattement (distance entre les deux essieux). Résultat : l’espace réservé aux jambes est, sans complaisance, très appréciable aux places arrière.
Au-delà de l’habitabilité, de multiples rangements (accoudoirs creux, porte-gobelets, vides-poches latéraux, range-lunette au plafond…) permettent à l’Altea de revendiquer pleinement sa fibre familiale. A l’avant, le conducteur a droit à une planche de bord moderne, dont l’ergonomie est soignée du fait de la console centrale légèrement tourné vers lui. Si les plastiques déchantent quelque peu par leur touché dur, une bonne observation de la qualité d’assemblage montre bien les efforts accomplis par Seat en la matière. En d’autres termes, c’est du solide ! Dans cette finition d’entrée de gamme, «Référence», l’Altea se veut suffisamment équipé avec 8 airbags, l’ABS avec répartiteur (EBD) le TCS (contrôle de motricité), la climatisation, l’autoradio CD à six haut-parleurs. Pour les plus exigeants, la finition supérieure, «Stylance» ajoute (moyennant 20.000 DH de plus) : la clim auto électronique, l’ordinateur de bord, le régulateur de vitesse, le radar de recul, les anti-brouillards, les jantes en aluminium et l’ESP (contrôle de trajectoire). Qu’à cela ne tienne, puisque même sans disposer de l’ESP, l’Altea nous a agréablement surpris par sa tenue de route. En effet, malgré son 1,57 mètre de hauteur, l’auto maintient correctement sa trajectoire lors des passages en courbe, là où un monospace traditionnel accuse souvent un sérieux roulis. Le freinage s’est révélé rassurant, malgré l’aspect assez massif du véhicule, bien que son poids ne dépasse pas 1,5 tonne. Animé par le très connu 1.9 TDI dans sa configuration de 105 ch de puissance, l’Altea ne manque pas de punch. Grâce à son couple suffisant (250 Nm) et sa technologie à injecteurs-pompes, ce turbo Diesel distille de vives accélérations et un certain agrément de conduite. Seul bémol : un niveau sonore peu flatteur, mais uniquement perceptible dans les hauts régimes. Enfin, le tarage des suspensions s’avère plutôt ferme, mais, fort heureusement, n’empêche pas un certain confort de roulement à bord.

Le verdict :
Rouler en Seat, c’est assurément opter pour une voiture qui a tout d’une Volkswagen sauf le look. Tel semble être la conclusion à laquelle ramène l’Altea, dont la ligne sculptée et la touche latine soulèvent une certaine émotion même. L’habitacle, bien fini, témoigne bien des progrès accomplis par la marque espagnole. Animé par un 1.9 TDI, l’agrément de conduite est bien au rendez-vous, même si les injecteurs-pompes manquent parfois de discrétion.
Quant aux 259.000 Dhs revendiqués par cette version, ils se justifient à travers une dotation correcte, tout en alignant l’Altea sur la grille tarifaire des berlines familiales européennes. Mais l’esprit de l’Altea, bien différent de celui de ces voitures, correspond à un certain idéal automobile, à savoir un intérieur convivial et confortable, conjugué à un moteur et à un comportement dynamiques… le tout dans une carrosserie de rêve.

La technique :
4 cylindres en ligne. 1896 cm3. Turbo Diesel à injecteurs-pompes. Puissance/couple : 105 ch/ 250 Nm. Consommation moyenne 5,5 l/100 km. Boîte mécanique à 5 rapports. Vitesse maxi 183 km/h. ABS avec répartiteur (EBD). Contrôle de motricité (TCS). Pneus de 16 ».

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