Automobile

Skoda Fabia 1.2 essence : Une tchèque peu accostable

© D.R

Difficile de se faire une place dans la classe très bondée qu’est celle des citadines polyvalentes. Une classe où les petites françaises, allemandes et japonaises ont la réputation d’être les meilleures élèves. Mais lorsqu’on est bien constituée et qu’on a un passeport tchèque rehaussé d’une naturalisation allemande, on a alors quelque chose de particulier aux yeux de la clientèle. C’est en gros ce qui fait tout l’attrait de la Fabia, ticket d’entrée de la marque Skoda.
Lancée au Maroc il y a quelques mois maintenant, cette nouvelle Skoda n’a pas tardé à séduire ses premiers acquéreurs. Parmi ces derniers, il y a ceux qui connaissent la marque et son pedigree – grâce à l’Octavia notamment – ; puis il y a ceux qui, tout simplement, trouvent la Fabia attrayante à plus d’un titre. «Ah ! On dirait une Mini», s’est exclamée une demoiselle que l’on a invitée à bord de notre véhicule d’essai. Sa remarque est peut-être infondée, mais elle se justifie par les quelques atours cubiques de la Fabia. D’abord, la ligne de toit, droite et plane. Ensuite le vitrage latéral, longiligne et cintré par une ceinture de caisse haute et quasi horizontale. Mais ce n’est que cela qui donne à la Fabia un air de «déjà-vu». Tout le reste est inédit et propre à cette citadine. A commencer par son regard, caractérisé par des projecteurs spécifiques et une calandre bordée des deux nervures du capot et s’étendant jusqu’au bas du bouclier. La partie arrière est tout aussi originale même si elle adopte des blocs de feux en forme de «C», comme sur tous les autres modèles de Skoda. Longue de 3,99 mètres, la Fabia est également haute, culminant à 1,49 m, soit autant qu’une berline du segment supérieur (celui des compactes).
 C’est dire si l’habitabilité arrière n’est pas de bon aloi. La banquette est en effet spacieuse et confortable, pourvue de trois appui-tête. C’est aussi une banquette que l’on peut rabattre si, des fois, l’on ne se satisfait pas des 300 litres qu’offre le coffre. Un volume qui inscrit pourtant la Fabia dans la moyenne supérieure de son segment.
A l’avant, c’est surtout la bonne position de conduite que l’on retiendra le plus. Le volant est réglable en hauteur et en profondeur, tandis que le siège conducteur lui offre suffisamment de maintien sur les côtés du dossier. La planche de bord semble avoir été assemblée avec toute la qualité des standards Volkswagen (propriétaire de la marque Skoda). Mais sa présentation et ses plastiques trahissent des origines slaves. C’est, du moins, le premier constat que l’on se fait lorsqu’on s’installe à bord de cette Fabia à finition «Ambiente». Il s’agit du niveau intermédiaire qui offre, entre autres, la climatisation (manuelle), les deux lève-vitres électriques à l’avant, un autoradio à lecteur CD (avec décodeur MP3) ou encore l’airbag conducteur. L’absence de l’airbag passager est comblée par un second compartiment de la boîte à gants. D’ailleurs, question rangements, la Fabia est bien lotie. Toujours en matière d’aspects pratiques, les conductrices (principal profil de clientèle de la Fabia) pourront – comme leur passagère avant – se poudrer le nez sans avoir à détourner le rétroviseur intérieur. De même, elles (les conductrices) seront en sécurité dans les carrefours, puisque l’habitacle se verrouille automatiquement dès les premiers tours de roues, à partir de 15 km/h.
Avec le 1,2 litre essence et ses 70 chevaux, la Fabia a de l’allant pour se faufiler dans les boulevards comme pour s’aventurer sur l’autoroute. Pourvu que l’on enfonce l’accélérateur. Seul bémol, une sonorité peu discrète et même disgracieuse pour un bloc carburant au sans plomb. En revanche, ce même petit 3 cylindres a l’avantage d’une consommation modérée, établie à 5,9 l/100 km en cycle mixte, voire à 4,9 l/100 km en milieu extra-urbain. Son comportement est plutôt sain, à l’image de son freinage ayant assez de mordant, même s’il se passe de système ABS. Dommage que ce dernier, tout comme l’airbag passager ou encore les jantes en alliage (de 14 pouces) soient réservés à la finition la plus chic de la gamme, la version «Elegance» (+13.000 DH). Dommage, car il faut tout de même débourser 149.000 DH pour repartir au volant de cette Fabia (1,2 l essence Ambiente), soit presque autant que ses concurrentes, mieux équipées et ayant plus de notoriété.

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