Automobile

Suzuki Celerio : Une nippone, fringante et friponne

© D.R

Elle : «Chéri, j’ai quelque chose à te demander !». Lui: «Oui, d’accord, mais il est tard, là. On en reparlera demain». On ne vous dira pas la suite du scénario entre cette femme et son mari, durant les minutes qui suivirent, mais plutôt le lendemain matin et les jours qui suivent. Cette jeune mariée, sans enfants –mais probablement plus pour longtemps– veut enfin passer derrière le volant. Mais avec un petit budget, gravitant autour des 100.000 DH, elle ne peut que se tourner vers des micro-citadines asiatiques. Un segment coiffé par la Daihatsu Sirion, nivelé en bas par la Chery QQ, enrichi récemment par la Peugeot 107 (clone de la Citroën C1) et dans lequel surtout, le duo Kia Picanto-Hyundai i10 domine et se taille les plus grandes parts du gâteau.
Mais avec le récent lancement sur le marché national de la Celerio, peut-être que la donne va changer. Car, la dernière-née de chez Suzuki qui, vendue sous le nom d’Alto en Europe, a bien toutes ses chances de briller au Maroc. Ses grands yeux globuleux et les couleurs vives de sa carrosserie feront assurément craquer la gent féminine. Comme pour imiter les grandes voitures du moment, elle reçoit une bouche béante en guise de calandre en deux parties. Son vitrage latéral et sa ceinture de caisse décrochant fortement au niveau de la portière arrière lui dessinent un profil dynamique. À l’arrière, le hayon court et stylé se voit mordre sur les côtés par de grands blocs de feux aux formes géométriques complexes.
Du reste, cette nippone, fringante et friponne avance un encombrement extérieur très réduit pour prouver sa vocation urbaine. Longue de 3,50 mètres (seulement), la Celerio s’annoncer facile à conduire, à faire faufiler dans les bouchons et à garer en si peu de place. Mais avec un coffre de 110 litres, la banquette rabattable devient une option très utile pour profiter d’un volume de chargement plus décent (de 345 à 754 l).
Espace toujours, la Celerio n’a évidemment pas les prétentions d’une familiale. Elle est d’ailleurs homologuée 4 places, comme le trahit clairement sa banquette, assortie d’un dossier à deux appuie-tête. Peu importe, les études sont là pour démontrer que la clientèle ciblée (des femmes, des jeunes et des célibataires) transportent plus des enfants que des adultes à l’arrière. C’est aussi pour cela, que les concepteurs du véhicule ont opté pour des vitres arrière entrebaillantes. La présentation intérieure reflète le caractère extérieur de la Celerio : un habitacle assez mignon, une planche de bord contemporaine et quelques soupçons d’originalité, comme le compte-tours déplacé à l’extérieur, dans une boule surplombant la visière du combiné d’instrumentation. Un joli clin d’œil aux Mini et autre Fiat 500. Question équipement, Suzuki Maroc a décidé de décliner la Celerio en trois niveaux de finition : GA, GL et GLX. Le premier ne joue pas vraiment la carte minimaliste (direction assistée, autoradio CD-MP3) et ne fait pas l’impasse sur la sécurité en intégrant d’emblée les deux airbags frontaux. La climatisation est en option (+ 6.000 DH), y compris sur la dotation intermédiaire (GL), qui se veut un cran plus étoffée, offrant notamment l’ABS avec répartiteur (EBD), le verrouillage centralisé commandé à distance, les lève-vitres électriques avant, la banquette rabattable en deux parties, ainsi que les projecteurs antibrouillard. Elle devrait constituer le gros des ventes, puisqu’elle ne rend finalement à la version GLX que des jantes en aluminium (14’’), en plus de la climatisation. Sauf, qu’il faudrait préciser que cette dernière version est la seule à proposer (en option) une boîte automatique (à 4 rapports). Un équipement de plus en plus demandé par la clientèle et ce, pour l’agrément et le confort qu’il apporte en conduite urbaine. Et en parlant de mécanique, il faut retenir que la Celerio importée ne fait confiance qu’à une seule motorisation : le 1.0 litre essence de 67 chevaux. Un trois cylindres léger et compact, dont la première qualité réside dans sa sobriété, puisqu’il affiche une consommation de 4,4 l/100 km en cycle mixte.
De quoi aborder la ville sans se ruiner au quotidien, comme à l’achat, puisque les tarifs de ce modèle débutent à 95.900 DH (GA) et plafonnent à 129.900 DH (GLX-BVA). Un positionnement calqué –à quelques détails près– sur la concurrence coréenne et avec lequel Suzuki Maroc ambitionne d’accroître significativement ses livraisons. Plus précisément et selon les termes de l’actuel Directeur Général Adjoint, Abdelhanine Belmahi, «l’objectif est de vendre 2.600 Celerio entre mai 2009 et mai 2010, afin de s’accaparer 20% de parts de marché dans ce segment. Des visées réalisables, lorsqu’on sait que Suzuki Maroc détenait à fin 2008 15% du marché des micro-citadines (grâce au duo Alto-Maruti) et surtout, lorsqu’on peut bien imaginer que le physique de cette petite nippone ne laissera pas indifférent.

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