Chroniques

Compatir, s’investir, agir, se grandir !

© D.R

Je voudrais ici rendre hommage à tous ces militants de terrain, engagés corps et âme dans l’action, en reproduisant quelques mots forts venus conforter leur humanité, mots venus mettre du baume au cœur de ces innombrables acteurs du concret qui savent que la priorité des priorités est l’action et non pas la critique.

«La solidarité, la vraie, n’est pas celle de s’indigner et de dénoncer sur facebook… la solidarité, la vraie, est dans les actes et gestes ! Nous avons tous chez nous une couverture en plus, une veste qu’on ne porte plus, un pantalon, un pull… D’autres en ont vraiment besoin. Alors, «militer» sur facebook, c’est bien. Militer sur le terrain, c’est encore mieux !». Ces mots sont ceux de Sanaa El Aji, auteure et journaliste engagée.

De son côté Driss Jaydane, auteur lui aussi, renchérissait en écrivant : «C’est là qu’il faut faire l’éloge, remercier tous ceux qui bravent  autant qu’ils le peuvent, cette nature, qui s’enfoncent jusqu’au cou dans la boue, pour aller secourir les vivants, faire l’éloge de tous ceux qui sont sur le terrain, – secours, bénévoles, jeunes, voisins, médecins, responsables.

Oublier ceux qui ont failli, – au fond, ils ne doivent pas être les plus nombreux, – le jour viendra où ceux-là auront des comptes à rendre – pour l’heure, il nous faut plutôt remercier l’humanité de ceux qui donnent,  de ceux qui sauvent, c’est de leur courage exemplaire qu’il faut parler, c’est eux qu’il faut  remercier, pour la chaîne des sentiments humains qu’ils ont su former…».

Que dire de ces mots de la grande militante Ilham Nouara : «Pas facile de militer réellement. Mais quand on y est, on est habité par cette envie, plutôt ce besoin de s’engager, pour réduire un tant soit peu les injustices de la vie ! Un tel sentiment n’est pas à la portée de tout le monde. Par contre la critique facile, stérile et puérile, pullule malheureusement !»

Malika Ami, qui sait ce qu’agir veut dire, écrit : «Au lieu de vous lamenter et de vous inscrire dans le noir, faites quelque chose de plus profitable, qui va pouvoir prévenir les éboulements et les effondrements de sols. Allez planter des arbres et aider les gens qui ont perdu leur logis, à les reconstruire… En général, le Marocain ne sait que couper des arbres, jeter des ordures partout et écrire à notre Roi pour se lamenter.

Mais presque jamais, il ne prend d’initiative pour se sortir des mauvaises passes. C’est toujours de la faute des autres. Ça me hérisse de voir comment, la plupart des gens se posent en spectateurs et non en tant qu’acteurs. Heureusement qu’il y a des jeunes et des moins jeunes, qui se sont retroussé les manches et travaillent à changer les choses, au lieu de faire des constats sans alternatives».

A mon tour je veux joindre ma voix à la leur pour saluer tous ceux qui ont mis les mains dans le cambouis, qui ont choisi d’aller de l’avant, de construire !

Engagé parmi un groupe de jeunes qui se dépensent sans compter pour alléger au mieux les souffrances de nos compatriotes sinistrés, je sais à quel point notre pays a besoin de ces acteurs positifs qui incarnent superbement ces 4 mots : compatir, s’investir, agir, se grandir !

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