Chroniques

En attendant… : Une amertume programmée

La coupe du monde du football commence ce vendredi avec le match d’ouverture qui opposera la France au Sénégal. Pendant un mois, les regards resteront rivés sur le Japan et la Corée où se déroule le plus grand forum mondial du football. Reste à savoir si le décalage horaire qui sépare l’Asie des autres continents ne perturbera pas l’audimat des retransmissions télévisées. Il faut convenir que pour le Maroc et plusieurs autres pays, les matchs retransmis en direct sont programmés à des heures très matinales pour qu’ils soient amplement suivis.
Il faut être vraiment un mordu intraitable du football pour se lever à 6 heures du matin pour regarder un match devant le petit écran. Encore faut-il préciser que la rencontre la plus retardée commence chez nous à partir de 11 H :30. Ce qui ne laisse aucune chance pour les gens qui travaillent au rythme des heures de bureau comme les fonctionnaires et les salariés du secteur privé. C’est dire que ce mondial asiatique risque de poser beaucoup de désagrément aux fans de football et par conséquent à la FIFA et à ses sponsors. Mais le désenchantement des Marocains sera double car ils assisteront à une coupe du monde où l’équipe nationale est absente. On a peut-être tendance à l’oublier, mais l’élimination des Lions de l’Atlas pèsera lourd dans ce mondial sur l’image de notre football, voire du Maroc. L’amertume ressentie après la défaite face au Sénégal va ressusciter pour s’accroître davantage tout au long de ce mondial. D’autant plus que depuis cette déroute, rien n’a été fait pour renflouer un bateau qui a coulé à cause de la nonchalance et de la négligence de ses membres d’équipage. L’entraîneur Cuelho qui n’a rempli aucune clause de son contrat mirobolant est toujours là en train de se payer des vacances aux frais des contribuables marocains.
Les membres fédéraux qui assument une lourde responsabilité dans ce qui est advenu du football marocain continuent à s’accrocher à leurs postes avec la force de l’agonie. A tel point que faute de bateau, ils ont continué à naviguer dans leurs rêves en retardant leur débarquement sur le port de la réalité. Ils ont ainsi jeté à l’eau tous les dossiers des projets qu’ils ont concoctés à coups de tapage médiatique et des promesses en l’air.
L’instauration du professionnalisme qui devait commencer dés la saison prochaine a été retardée d’une année pour cause d’absence des conditions requises. Il ne serait pas étonnant qu’on se retrouve au même point l’année prochaine et que ce projet soit remis aux calendres grecques. Ce qui n’est pas le cas pour le Mondial qui a commencé au temps et à l’heure prévues. Chez nous, seule l’amertume est programmée.

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