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Enfin on sait qui était Jack l’éventreur

© D.R

C’est fait après des décennies d’attente. L’identité de Jack l’éventreur, grand tueur en série devant l’Eternel, l’homme qui a semé la terreur dans l’est de Londres à la fin des années 1880, a été identifié grâce à de l’ADN.

Un  échantillon d’une valeur incroyable prélevé sur un châle qui aurait appartenu à l’une de ses victimes. C’est ce qu’on peut lire dans un ouvrage, paru mardi 9 septembre 2014. Il s’agit d’un livre signé Russell Edwards. Selon l’auteur, l’homme qui a tué au moins cinq prostituées en 1888 est un certain Adam Kosminski. C’est un immigré polonais âgé de 23 ans. Il était coiffeur de profession. Le livre est intitulé «Naming Jack the Ripper». Il  apporte plusieurs éclairages qui lient  Adam Kosminski aux meurtres grâce à de l’ADN prélevé par Scotland Yard sur le lieu de l’assassinat de Catherine Eddowes. Il s’agit là de la quatrième victime de Jack l’éventreur. Ce qui est plus étrange et un heureux hasard pour les enquêteurs, c’est que l’étole n’aurait jamais été nettoyée par le policier qui l’avait trouvée à l’époque.

Mieux encore, elle a été gardée en sécurité par la famille du policier  comme un objet quelconque, qui un jour aura son utilité ! D’ailleurs, cette même étole a été mise aux enchères et achetée en 2007 par Russell Edwards, l’auteur du livre sur la vérité des meurtres attribués à Jack l’éventreur.

Pour arriver à démêler le vrai du faux dans cette sombre histoire sur fond de cadavres éventrés, Russell Edwards a dû faire appel à des généalogistes qui ont retrouvé la trace de Catherine Eddowes et d’Adam Kosminski. Il a aussi eu recours à de nouvelles techniques très high tech de recherche d’ADN, pour affirmer sans l’ombre d’un doute l’authenticité du châle et l’identité de l’auteur des meurtres. Comme le précise Russell Edwards, Adam Kosminski  a été soupçonné mais personne n’avait insisté pour aller au bout des investigations. Il est arrivé avec sa famille de Pologne dans l’East End de Londres avant les meurtres.  

Mais il a été interné pour des troubles mentaux en 1891. D’ailleurs,  Kosminski est mort un peu plus tard des suites d’une gangrène. Bref, Russell Edwards crée un tollé avec ses découvertes et son livre promet de faire un tabac. Pour une fois, nous sommes face à un travail scientifique, plus rigoureux, qui nous change de tant de théories farfelues qui ont circulé sur le compte de Jack l’éventreur, sur fond de clichés, banalisés par des films de série B sans signifiance. Affaire à suivre.

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