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Femmes des camps de Tindouf : Solidarité !

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Le lancement de «Stop à la séquestration des femmes des camps de Tindouf» qui a recueilli plus de 1.500 adhésions en 24 heures, est venu nous rappeler que les femmes sont les premières victimes des conflits et secouer nos consciences endormies.

La Journée internationale des droits des femmes mal comprise – volontairement ou non – a parfois pris des allures caricaturales, pourtant elle a avant tout été l’occasion de célébrer ou de mettre en avant de grandes femmes et de belles initiatives. Pour n’en citer que 2, il y a cette magnifique exposition de photos de Nadia Larguet, baptisée «100 Femmes», magnifique et s’inscrivant dans un très beau devoir de mémoire.

Et puis cette action militante initiée par des femmes «de combat» accompagnées d’hommes engagés : la création d’une chaîne de solidarité virtuelle en direction des femmes séquestrées à Tindouf.

Ces initiateurs ont tapé dans le 1000 !

Ainsi que le rappelle la journaliste Narjis Rerhaye : «(…) tous les États ont l’obligation de mettre fin à l’impunité et de poursuivre en justice ceux qui sont accusés de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, y compris toutes les formes de violence sexiste et autres contre les femmes et les petites filles, et à cet égard fait valoir qu’il est nécessaire d’exclure si possible ces crimes du bénéfice des mesures d’amnistie» ; (Extrait de la résolution 1325/NU).

Enfin les femmes séquestrées, privées de liberté et aux droits confisqués retenues contre leur gré à Tindouf sont rappelées à la conscience du monde. C’est une action de mobilisation tous azimuts qui est ainsi lancée à grande échelle, avec la création du groupe Facebook «Stop à la séquestration des femmes des camps de Tindouf», et la mise en ligne d’une chaîne de solidarité dont le principe est simple et concret.

«A chaque clic «je participe», la solidarité avec les séquestrées femmes de Tindouf est exprimée. A chaque clic, les consciences sont secouées. A chaque clic, la communauté internationale est interpellée pour mettre fin à ce drame humanitaire», écrivent les actrices et activistes de cette mobilisation, en argumentaire de l’action.

La Journée internationale des droits des femmes est noble et remise dans son juste rôle lorsqu’elle retrouve le sens même de sa raison d’être par de telles initiatives. L’objectif premier de cette chaîne de Solidarité est qu’aucune femme ne soit plus retenue dans ces camps de la honte à Tindouf d’ici le 8 mars 2018. Loin des dérives mercantiles, dérisoires ou folkloriques qui détournent le sens de cette Journée, le lancement de «Stop à la séquestration des femmes des camps de Tindouf» qui a recueilli plus de 1.500 adhésions en 24 heures, est venu nous rappeler que les femmes sont les premières victimes des conflits et secouer nos consciences endormies.

Nous avons des devoirs envers nos compatriotes, nous avons des devoirs envers ces femmes victimes de l’esclavage puisqu’il faut appeler les choses par leur nom !

Soyons à la hauteur de leurs attentes, de leurs espoirs, devenons la mauvaise conscience de tous ceux qui ont une responsabilité dans cette indignité, aucun(e) d’entre nous ne pourra dire qu’il ne savait pas : liberté, dignité, patriotisme, justice sont les mots clés de cette mobilisation qui s’élance, à nous tou(te)s de la porter !

Que chacun(e) d’entre nous devienne le porte-étendard de la cause des femmes séquestrées des camps de Tindouf.

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