Chroniques

Hors-jeu : Arnaque aux arts martiaux

Apparemment, les arts martiaux sont des disciplines très fertiles. Il ne se passe pas longtemps avant qu’un nouvel art martial ne soit importé au Maroc et y trouver rapidement des adeptes, des Maîtres, un public… et surtout une nouvelle fédération. L’assemblée générale du comité national de «Wushu», c’est la dernière discipline en date qui fait son apparition chez nous, s’est tenue samedi à Rabat. Il est vrai que les amateurs marocains s’adaptent rapidement et arrivent à rivaliser avec des pratiquants d’autres cieux. Mais, est-ce une raison suffisante pour créer à chaque fois une fédération avec de pseudo-dirigeants ? Diriger quoi, en fait ? Et quel est au juste le rôle d’une fédération de ce type ? En principe, vulgariser et sensibiliser. Seulement, il s’avère que le mode le plus rapide de diffusion des renseignements sur ces techniques de combat, continue de privilégier abondamment les questions relatives à leur efficacité technique, les réduisant ainsi le plus souvent à de simples pratiques d’attaque et de contre-attaque. Et l’on fait fi de la demande des pratiquants, sans cesse croissante, sur leur contexte culturel, religieux, philosophique. Pourtant, les questions afférant à leurs problèmes identitaires, que sont-ils exactement, comment nous les avons dénaturés, vers quoi tendons-nous maintenant, sont liées aussi aux précédentes. Les Arts Martiaux constituent un tout, et nous devons les appréhender dans l’état d’esprit de leur totalité sans privilégier un de leurs aspects plus qu’un autre. La diversité des disciplines qui se sont penchées sur leur compréhension n’a fait que rendre le problème encore plus complexe. Il ne faut pas non plus négliger les considérations philosophiques, religieuses qui les encadrent, les envisageant tour à tour comme des technologies du soi, des techniques de méditation, des pratiques de bien-être, etc. C’est trop pour une fédération. Et puisque les choses se limitent à la simple pratique et les règles de combat, une seule fédération suffirait à englober toutes les disciplines avec des départements spécialisés. Pour les énumérer, et en procédant par ordre alphabétique, le nombre est impressionnant.

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