Chroniques

Hors-jeu : Dur fut le réveil

Ainsi Mohamed Aouzal a décidé de rendre son tablier de dirigeant et de quitter le monde du sport. Ce n’est nullement une surprise puisque l’homme a souvent répété, à qui veut l’entendre, qu’il n’en pouvait plus. Il attendait l’occasion propice pour se retirer et a été finalement poussé à la sortie par l’ampleur de la contestation qui le visait en tant que président du GNF. Mais la goutte qui a fait déborder le vase, c’est la réaction du public à l’encontre du GNF et de son président. Ce qui n’est pas nouveau dans les choses du football où les violences verbales sont légion aussi bien au Maroc qu’ailleurs. Il faut reconnaître que le Groupement national composé, pour la plupart, de bras cassés avec une gestion cautérisée, est à l’origine de cette recrudescence de la violence dans les stades. Ceci étant, personne ne peut cautionner ce dérapage quelles que soient ses raisons et ses causes et encore moins qu’un homme soit touché dans sa dignité. Aouzal, avec tous ses défauts, communs aux gestionnaires de notre football, a été toujours un homme respectueux et respectable. À notre connaissance, il n’a jamais versé dans la polémique, ni prononcé des mots déplacés à l’encontre d’un tel ou d’un autre. Mais il s’est longtemps endormi sur ses lauriers jusqu’à oublier que le métier de dirigeant rend son auteur un homme public. Ce faisant il encourt tous les risques du métier y compris les protestations virulentes des dirigeants de clubs et la colère incontrôlable du public. Aouzal n’est donc ni le premier, ni le dernier à avoir subi la foudre des présidents de clubs ou de supporters surtout dans des moments de crise comme celle que vit notre football aujourd’hui.
Mais le président du GNF ne doit s’en prendre qu’à lui-même car il a trop surestimé sa capacité de travail pour cumuler autant de fonctions. Il est impossible de réussir quoi que ce soit quand on est à la fois président du GNF, vice-président de la FRMF et président du comité provisoire de l’athlétisme, sans oublier la fonction qu’il occupe dans sa vie professionnelle.
C’est trop pour un seul homme quelle que soit sa valeur, son dynamisme et sa volonté de bien faire. Il n’aurait pas dû accepter toutes ces charges du moment qu’il affirme aujourd’hui que le Maroc ne manque pas de potentialités en matière de gestion. C’est drôle, mais chez nous on a la manie de ne receler les vérités que quand il est trop tard.

Articles similaires

Chroniques

Le Polisario, un poison africain

Que ce soit sur le plan diplomatique ou sportif, le Polisario pose...

AutreChroniques

Santé mentale et pouvoir d’achat

Il nous faut faire de la santé mentale des Marocains une priorité...

Chroniques

Chère prise de parole en public

Pour prétendre à te prendre en public, toi chère prise de parole...

Chroniques

Une véritable transformation et évidence du paysage socio-économique

Le rôle incontournable de la femme ingénieure au Maroc