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Hors-jeu : La culture de l’oubli

Le président du GNF, également président du comité provisoire de l’athlétisme, du comité directeur du Raja et vice-président de la FRMF, cultive bien le sens de l’oubli. La mémoire courte n’est pas toujours une tare quand elle se transforme en une stratégie de la « bien-pensence ».
La mascotte du sport national, M’hamed Aouzal, l’a bien démontré depuis quelques semaines. Qui pourrait imaginer, par exemple, que ce dernier soit pris en photo en train de plaisanter avec son frère ennemi, Nassreddine Doublali. Pourtant ce dernier était accusé de tous les maux par le GNF dirigé par Aouzal, lequel en a d’ailleurs fait une affaire personnelle.
Dans la presse, Doublali est devenu le méchant et Aouzal la victime. Finalement tout le monde s’est gouré parce que le gentil Aouzal a tout oublié en remettant à zéro tous les compteurs des fonctions qu’il occupe. Il a oublié que Doublali s’en prenait à lui directement en visant le GNF dans ses multiples conférences de presse. En tant que président du comité provisoire de l’athlétisme, il a oublié qu’il a constitué une commission pour préparer l’assemblée générale de la fédération. Du coup, même la tenue d’une assemblée générale est devenue sujette au provisoire mis dans les oubliettes l’oubli. La culture de l’oubli est une spécialité maison d’Aouzal car il a même oublié qu’il avait démissionné du GNF, de la FRMF et du comité provisoire. Ce labyrinthe aouzalien est tellement inextricable que ce gestionnaire polyvalent a oublié de transcrire par écrit une démission qu’il a lui-même soufflée à la presse et au ministère de tutelle. Ce qui gêne dans cette affaire de mémoire, c’est que l’oubli perd sa dimension d’antériorité pour se projeter dans un négativisme ultérieur.
L’oubli a terrassé le football et l’athlétisme aussi bien au niveau de leurs résultats, de leurs structures que de leur survie financière. Le GNF n’arrive même pas à s’acquitter de sa dette envers les clubs. Il en est résulté un forfait du RBM et les menaces de forfaits de plusieurs équipes. La FRMF se trouve confrontée à des problèmes financiers énormes tout en continuant à débourser mensuellement 45 millions de centimes pour payer un entraîneur national qui fait de l’entraînement personnel. L’athlétisme est miné par des luttes intestines qui ont empêché la tenue de l’assemblée générale de la ligue de la Chaouia et de la fédération. Il vaut mieux oublier pour ne pas tomber dans la déprime que connaît notre sport.

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