Chroniques

Hors-jeu : Le ballet des vautours

Abdelhak Rizekallah, plus célèbre par Mendoza des coups de gueules dans les stades, des records de cartons rouges et sa franchise dévastatrice, a le coeur gros comme ça. Le joueur, l’entraîneur et le président du RAC est un phénomène de notre football qui force le respect. Son seul défaut, c’est de traîner avec lui depuis des décennies une maladie chronique de la balle ronde.
Jamais un malade ne s’est entêté à ne pas guérir de la maladie du foot comme le fait Mendoza avec une intransigeance qui défie la raison. Mais ce bulldozer résiste à toutes les attaques des virus de notre football en continuant à défendre l’intérêt général de ce sport. En tant que secrétaire général de l’amicale des entraîneurs, il prend toujours la défense du technicien national. Aussi, le fait que cette association s’est félicitée de la nomination de Baddou Zaki comme entraîneur principal de l’équipe nationale rentre dans l’ordre des choses. C’est même une victoire pour Mendoza et compagnie qui ont longtemps lutté pour rétablir le technicien marocain dans son droit. En l’occurrence réhabiliter l’entraîneur national dans ses compétences et son droit au travail à tous les niveaux de notre football. Et l’amicale des entraîneurs marocains a raison de lancer un appel à toutes les bonnes volontés pour serrer les rangs et renforcer davantage leurs acquis. Car il est probable, sinon certain, que les vautours qui ne trouvent pas leur compte dans la nomination de Zaki vont tourner autour de lui pour saborder son travail. Ceux-là mêmes dont les intérêts de toutes sortes se trouvent affectés par l’absence d’un entraîneur étranger.
Tout le monde sait et feint de ne pas savoir que l’engagement d’entraîneurs étrangers a toujours généré un marché d’emplois, de privilèges, voire de commission sous la table. Or ceux qui ont longtemps profité de cette manne ont toujours combattu les quelques entraîneurs marocains qui se sont succédé à la tête de la sélection.
Baddou Zaki connaît ce refrain que l’on chante aussi dans les clubs et il doit prendre toutes ses dispositions pour qu’il ne soit pas touché par les flèches venimeuses de ses détracteurs. Déjà les privilégiés de l’ancien système ont commencé à attaquer en répandant la rumeur que Zaki n’est là que pour une période limitée. Il y a trop d’enjeux dans cette affaire où toutes les composantes de notre football s’emmêlent pour que Zaki ne soit pas immunisé contre ces parasites. Le président de la fédération et certains de ses collaborateurs honnêtes devraient dresser un barrage pour protéger l’entraîneur marocain Baddou Zaki du ballet des vautours.

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