Chroniques

Hors-jeu : Le grand show politique

Les dirigeants des clubs et des fédérations au Maroc sont des gens extraordinaires qui ne reculent devant rien. Ils arrivent avec une incroyable aisance à gérer leur temps alors qu’ils assument une multitude de fonctions dans divers domaines. Ils en cumulent deux ou trois dans le sport, deux autres ou trois dans leur vie professionnelle et autant dans d’autres activités associatives. Ils existent même certains d’entre eux qui s’adonnent à la politique, se présentent aux élections législatives, communales ou professionnelles.
Le sport mène vraiment à tout, surtout lorsque ces ambitieux dirigeants se plient à un planning médiatique pour soigner leur image et aiguiser leur verbe politique. Beaucoup ont réussi à passer à travers les filets sportifs pour briguer des postes politiques de députés, voire de ministres ou de hauts fonctionnaires de l’Etat. Le sport et les acteurs sportifs sont trop médiatisés pour que nos dirigeants ne profitent pas de cette manne gratuite de publicité. Les élections législatives de demain n’ont pas laissé indifférents beaucoup d’entre eux pour s’y présenter au nom de plusieurs partis. Il existe ceux qui ont déjà goûté aux honneurs de la candidature sans toutefois savourer le bonheur de la victoire. D’autres dirigeants ou sportifs s’aventurent pour la première dans la jungle des politiques dans le but de s’adjuger un siège dans l’enceinte du Parlement.
Le plus célèbre parmi les prétendants n’est autre que Mohamed Moufid, le secrétaire général de la fédération de football. Il faut convenir que cet ancien directeur de l’aviation civile a la stature et le profil d’un député averti pour avoir roulé sa bosse partout. Reste à savoir comment il va se comporter s’il arrive à remporter un siège avec le FFD pour trouver le temps nécessaire de servir le football.
Le président de la commission technique de la FRMF, Mohamed Gartili, est un vieux routier des matchs politiques autant qu’il l’est dans le football. Mais ce beau parleur doit batailler pour percer car le champ politique est beaucoup plus épineux que celui du football. Le dirigeant de l’IZK de Khemisset n’est pas le seul président à jouer sur le terrain des élections. Il est talonné de prés par Abdallah Kabboud du Chabab (PSD), qui a à son actif une première tentative réussie avec le parti de l’Istiqlal.
La liste est encore longue, mais signalons la présence du président du Rachad Bernoussi, Ahmed Ammori, et celui de Chabab Hay Hassani, Mohamed Zemrani. Même Fatima Fakir de la fédération d’athlétisme, court au nom du RNI, alors que son mari Aziz Daouda siège dans le bureau politique du Parti marocain libéral, du bouillonnant Mohamed Ziane. Le cafouillage sportif rime bien avec les calculs politiques. Sans aucun programme.

Articles similaires

Chroniques

Le Polisario, un poison africain

Que ce soit sur le plan diplomatique ou sportif, le Polisario pose...

AutreChroniques

Santé mentale et pouvoir d’achat

Il nous faut faire de la santé mentale des Marocains une priorité...

Chroniques

Chère prise de parole en public

Pour prétendre à te prendre en public, toi chère prise de parole...

Chroniques

Une véritable transformation et évidence du paysage socio-économique

Le rôle incontournable de la femme ingénieure au Maroc