Chroniques

Hors-jeu : Les enjeux de la CAN

S’il est vrai que le Maroc se trouve dans un groupe englobant de grandes équipes du football africain, en l’occurrence le Nigeria et l’Afrique du Sud, il n’en demeure pas moins que le groupe de la mort est bel et bien le groupe C qui contient les Lions indomptables du Cameroun, tenants du titre, l’Algérie, les pharaons d’Egypte et le Zimbabwe. Un groupe qui a fait grincer les dents de la presse algérienne qui n’a pas tardé à critiquer le pays organisateur. Le journal algérien Liberté dans son édition du 21 septembre considère ainsi qu’avec un tel tirage au sort taillé sur mesure, la CAF a surtout voulu faire éviter une autre humiliation à la Tunisie qui avait été éliminée dès le premier tour lors de la CAN 1994 à Tunis. A l’issue du tirage au sort en question, l’entraîneur national Badou Zaki a estimé que l’équipe nationale marocaine de football a les qualités humaines et techniques pour passer au deuxième tour dans ces phases finales de la CAN 2004. Les Lions de l’Atlas vont devoir affronter avec succès les Green Eagles du Nigeria ainsi que les Bafana Bafana de l’Afrique du Sud. Difficile à garantir. La bataille pour la première place sera certainement très serrée même si le Onze national est en passe de relever le défi avec la nouvelle formation made in Zaki, et l’ambition qui caractérise la plupart des Lions de l’Atlas fraîchement adoptés par la sélection nationale. Le Maroc compte sérieusement jouer contre le Nigeria pour gagner et prendre une option sur la qualification pour le deuxième tour. Chose qui n’est pas gagnée d’avance compte tenu de la valeur et la réputation du Nigeria. Il en va de même quant à l’Afrique du Sud qui compte sérieusement exploiter jusqu’au bout sa présence lors de cette CAN et pourquoi pas gagner le trophée qui constituera un bon atout pour son dossier de candidature pour abriter le mondial 2010. Said Belkhyat, membre du comité exécutif de la CAF, et figure de proue du sport national, en bon connaisseur, a estimé que le Maroc a de fortes chances de passer au deuxième tour. La confiance de M.Belkhyat est basée sur la détérioration du niveau des équipes du Nigeria et de l’Afrique du Sud, qui n’est plus comme il y a quelques années. Toutefois, estime M.Belkhyat, aucune équipe n’est prenable facilement si bien que la méfiance reste de mise. L’optimisme est également de mise, mais cela n’excuse pas les lacunes et les ratages qu’a connus le calendrier préparatoire de notre équipe nationale de football. Combien de matchs amicaux ont nos joueurs dans les jambes ? Et contre quels adversaires ont-ils été confrontés ? Mis à part le match prévu le 11 octobre à Tunis contre le pays organisateur de la CAN 2004, les Lions de l’Atlas n’auront pas assez joué ensemble pour créer cette fluidité entre les différentes lignes du Onze national. La mission des Marocains ne sera certainement pas une sinécure, d’autant plus que les enjeux sont énormes. Nous sommes candidats à l’organisation du Mondial 2010, la réputation de notre football est remise en question, et enfin, c’est un cadre national qui chapeaute la défense des couleurs marocaines.

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