Chroniques

Hors-jeu : Partenaires

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Tout le monde le sait. Le Maroc est candidat à l’organisation de la Coupe du monde de football 2010. Et ces derniers temps, il semble avoir marqué quelques points. Des petits points, certes, mais c’est toujours bon à prendre. En témoigne la récente réunion au Caire des comités de la CAF et de l’UAF où la campagne marocaine a été retenue comme partenaire des différentes coupes africaines. C’est dire que le logo marocain sera présent sur des stades africains où seront présentes de nombreuses caméras représentant des chaînes de télévision internationales. Si, sur un plan marketing, c’est ce que l’on peut appeler un «joli coup», il n’en demeure pas moins que c’est toute la candidature marocaine qui doit s’inscrire dans cette logique. C’est dire s’il s’agit de vendre l’image du produit «Maroc». Encore faut-il proposer un produit alléchant, donc vendable. On ne va pas revenir ici sur le fait que «cette fois-ci, nous devons proposer autre chose que des maquettes, etc, etc.». Ce serait déplacé. D’autant plus que cette fois-ci, tout un chacun sait que la prochaine Coupe du monde sera africaine, voire arabe. Nul ne pourra donc invoquer le prétexte du pot de terre contre le pot de fer… Les autres pays candidats sont tous, à l’exception notable de l’Afrique du Sud, à la portée du Maroc. La Tunisie, l’Egypte, la Libye et le Nigeria ne devraient pas nous donner de complexes. Ce qui devrait nous amener à engager la bataille avec sérénité, d’autant plus que l’idée d’une co-organisation est, a priori, écartée par tous les candidats à l’organisation de la grand-messe footbalistique planétaire. Il s’agit donc que l’on s’y prenne à temps. Et de manière efficiente et palpable. L’Association Maroc 2010, qui a effectué une entrée en matière laborieuse lors de sa dernière conférence de presse, doit être consciente qu’il s’agit-là d’une ultime chance pour le Maroc de décrocher l’organisation de cette Coupe à laquelle, à tort ou à raison, on identifie le décollage économique. En homme averti des milieux d’affaires, Saâd Kettani, le président de l’Association Maroc 2010, qui est entouré de jeunes cadres diplômés, sait pertinemment que le dossier marocain n’a pas droit au moindre faux-pas. Car, même en n’en commettant aucun, le Maroc est loin d’être sûr que c’est sa candidature qui sera retenue. Cela étant dit, loin de nous l’idée de jouer les Cassandre, ni les oiseaux de mauvais augure. Il est de notre devoir de signaler les failles –quand il y en a -, mais aussi de prodiguer des encouragements quand cela s’avère nécessaire. Dans la victoire comme dans l’adversité. Emettre des critiques et des suggestions s’inscrit également dans notre conception de notre rôle, qui, en tout état de cause ne peut s’inscrire que dans la critique objective et constructive, et non dans l’optimisme béat, qui a valu bien des déconvenues. C’est de cette façon que nous concevons le partenariat. Le reste, tout le reste, c’est à l’Association en charge du dossier marocain de s’en occuper.

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