Chroniques

insulte, rumeur, calomnie sans visage !

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Si l’on sait que le ragot et la critique gratuite sont le sport favori dans notre pays, il semble que l’émergence des réseaux sociaux décuple le «courage» des calomniateurs. C’est l’excellente chronique de Sanaa El Aji : «Insulter les gens sous pseudo» qui m’a incité à parler de ce fléau. Sanaa dénonce, à juste titre, les insultes et calomnies dont sont victimes artistes, hommes politiques, journalistes… elle-même se voit affublée de termes infamants. Le Web permet de propager toutes sortes de ragots et de rumeurs sans crainte, puisque grâce à l’anonymat, on peut tout dire, insinuer et insulter en toute impunité !
Il n’y a pas que les artistes, politiques ou journalistes qui en soient la cible : il suffit d’agir, d’être un tant soit peu visible par son action, de s’engager pour une cause et d’y obtenir un minimum de réussite pour déclencher l’ire de mesquins et d’envieux. Pour détruire une action, pour «casser» une initiative, certains tentent de décrédibiliser la personne, la calomnie devient argument et le mensonge vérité!
Je peux en parler en connaissance de cause : lorsque j’ai choisi de (r)entrer au Maroc, d’aucuns n’ont rien trouvé de mieux à dire que si je faisais ce choix c’était parceque «la France ne voulait plus de moi», pour ces esprits étroits il n’était pas concevable qu’alors que j’avais une belle «carrière» (eh oui, conseiller de Martine Aubry et conseiller de Elisabeth Guigou ce n’est pas rien…) je puisse volontairement décider de venir apporter mon savoir-faire à mon pays d’origine! Quelle piètre idée du Maroc et donc d’eux-mêmes se font ces gens !
Puis cette «thèse» ne tenant pas la route et alors que je m’engageais auprès de la jeunesse des quartiers populaires afin de les aider à créer leurs propres associations et se constituer en Réseau, on a insinué, distillé, tenté de faire croire que j’accaparais les subventions octroyées à ces associations – subventions imaginaires d’ailleurs- afin de saper la confiance mise en moi par les jeunes et nuire à ce travail de longue haleine…
Et le Web permettant tous les dérapages même les plus abjects, on est passé aux ragots à connotation sexuelle : puisque de par mon action je suis au quotidien entouré de jeunes, je ne pouvais bien sûr qu’être un «débauché» à la recherche de jeunes partenaires !!! Répugnant !  Que dire des messages anonymes m’accusant d’inciter à la dépravation à la suite du Café Politis traitant des «grossesses non désirées» ?
Ceux qui diffament savent que leurs accusations sont «bidon» mais ils espèrent qu’il en restera «quelque chose» : une rumeur lancinante.
Si je choisis ici de parler de mon propre vécu, ce n’est pas pour me poser en victime mais pour dire aux jeunes qui s’engagent, «tenez bon». Ils subiront ce genre d’infamies –les jeunes de Sidays en font l’amère expérience- et parfois l’incompréhension, la colère, le découragement les submergeront… mais qu’ils sachent que si l’on croit en ce que l’on fait, si l’intérêt du combat militant est le plus fort… alors on surmonte et l’on dépasse l’injure!
Ne dit-on pas que l’on mesure sa réussite au nombre de ses détracteurs, fussent-ils sans visages !

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