ça ressemble à une blague, mais ça n’en est pas une. En tout cas, moi, elle ne m’a pas fait rigoler. Je vous la raconte. A l’occasion de la «Journée nationale de la sécurité routière», un jour par an où on nous assomme de chiffres sanglants, notre ministre du transport et de ses agréments a fait signer des «conventions de partenariat» avec des départements divers et variés, dans le cadre de la lutte contre «l’accidentologie» croissante, sous le mot d’ordre : «L’éducation est le remède contre le fléau». Il a poussé l’accélérateur jusqu’à demander aux écrivains, aux hommes de théâtre et aux cinéastes de contribuer à ce combat ! Oui, ça me surprend, non pas parce qu’ils n’ont rien à faire sur la route, mais surtout parce que ce n’est pas leur boulot, mais celui des flics, des gendarmes et des juges. En fait, je dois préciser qu’on les a invités à participer à la sensibilisation, mais aussi et surtout, à éviter d’écrire ou de mettre en scène dans leurs œuvres, des « attitudes contraires aux règles du code de la route». Mais où va-t-on ?
A demain