Chroniques

Nos voix ne sont pas à vendre !

© D.R

Cette semaine, une nouvelle étape a été abordée sur les réseaux sociaux, concernant encore et toujours les élections du mois de septembre prochain. Nul ne sait si le taux de participation sera à la hauteur de la mobilisation sur le Web mais si tel est le cas il devrait être important car groupes, pages, profils sont totalement consacrés au sujet ;

Hélas, bien souvent, il s’agit de dialogues, de débats à l’infini, de discussions qui ne débouchent sur rien de concret, sur aucune matérialisation dans la vraie vie…mais au moins le débat a-t-il le mérite d’exister, ce qui est une bonne chose … De leur côté, un certain nombre d’associations –actives sur le terrain- tentent d’utiliser les réseaux sociaux pour proposer des actions et d’en faire un espace de communication, c’est ce qu’essayent de faire, cette fois encore, de jeunes militants. Ils sont jeunes, engagés dans le mouvement associatif et ils nous lancent un message urgent, pressant, vital : stop à l’achat -et donc à la vente- des voix !!!! Leur appel -parrainé par Latefa Ahrrare et Khanssa Batma est déjà relayé et rejoint par des dizaines d’internautes…Ils ont décidé de lancer cette campagne face à ce qui -hélas- est à nouveau en passe de pervertir les élections communales et régionales du 4 septembre prochain…Les vieilles pratiques de l’argent qui -pensent certains – peut tout acheter, ont repris de plus belle : 200 dirhams pour acheter une voix, invitations lancées à des associations pour participer à des «zerdas» – ces festins qui sont en fait un poison pour la démocratie, dossiers d’octroi de subventions soudainement débloqués, promesses sonnantes et trébuchantes, travaux d’assainissement de la ville qui n’avaient jamais été entrepris auparavant et qui soudainement poussent comme des champignons…/… toute la panoplie est ressortie!

Mais ces politiciens de petite envergure ne se sont pas rendu compte que les choses ont changé et que les nouvelles générations ne sont plus dupes de leur roublardise…Ils tentent alors de trouver une autre voie pour acheter les voix et s’adressent dorénavant prioritairement aux mères de familles –dans les quartiers populaires- tablant sur le souci de ces femmes d’assurer le minimum à leurs enfants et pour qui 200 dirhams constituent une somme importante…
Machi lbi3 ! Pas à vendre! Tel est donc l’intitulé de la campagne que lancent Droit de Cité, MPj, Marocains Pluriels et Vent Nouveau, dans le cadre de leur programme d’action «Koun Hader». Il s’agit non seulement d’inciter les Marocain(e)s – et notamment la jeunesse – à voter, mais aussi à ne pas se laisser acheter par quelques politiques indignes, pour qui le prix d’une voix, le prix de l’avenir ne vaut que quelques dirhams, et qui en achetant les voix font preuve d’un mépris infamant pour les Marocain(e)s !!!
«Ton avenir n’a pas de prix, ta voix non plus!»

«Mosta9balek ma3andouch tamane, sawtek tahouwa!» nous lancent donc ces jeunes qui disent tout haut ce que nous sommes si nombreux à penser, à dire, à déplorer…D’ailleurs le succès de cette campagne a été immédiat et des centaines d’internautes postent leur photo avec ce slogan «Machi Lbi3 / Pas à vendre». Bravo !

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