Chroniques

Post-scriptum : Coup de chapeau

© D.R

Chez nous, nos traditions, notre culture, notre religion font que la solidarité perdure ; et c’est heureux car dans un pays tel que le nôtre, cette pratique est indispensable à la cohésion sociale. Le mois de Ramadan est un moment où la solidarité connaît un réel regain : faire un retour sur soi, s’adonner à la piété, jeûner… vont de pair avec l’attention portée à autrui, la compassion donnée à plus démuni que soi, le don ou le partage.
Bien sûr cela n’est pas vrai partout, pas chez tous mais il n’empêche : la solidarité demeure pour les Marocains une valeur sûre !
Les actions individuelles sont légion qui vont du partage d’un ftour à la prise en charge d’une famille…
Loin de moi l’idée de dresser un portrait exhaustif de ce qui se fait en termes de solidarité dans notre pays, ce serait impossible mais je voudrais ici –parce qu’il est bon d’en parler- citer quelques exemples d’initiatives solidaires qui rendent la vie un peu plus belle, un peu moins lourde. Je voudrais commencer par une belle entreprise initiée ce samedi à Mohammédia –et que pour y avoir participé, j’ai trouvé très touchante: quelque 4000 familles parmi les plus défavorisés se sont vu remettre par la Fondation M’Fadel et le Lions club Oasis des paniers repas. Ce qui était frappant c’était le respect et la dignité dans lesquels se déroulait cette opération. Je pourrais aussi citer les actions du Lions club Doyen de Casablanca qui d’opérations de cataracte en distribution de cartables et de denrées alimentaires pratique une « véritable redistribution des richesses » de ses membres et de mécènes.
Je voudrais aussi illustrer mon propos par cette initiative du Rotary Atlantic qui, à la fin du mois de Ramadan, aura terminé l’équipement d’un centre multi-média pour les jeunes de Bir Nasser, commune très pauvre et enclavée de la province de Benslimane.
Je ne serais pas complet si je ne citais pas aussi l’action, au quotidien, de toutes ces petites associations de quartiers, véritables fourmis du maillage social, à l’image de l’association « Chabab Maghreb » qui chaque soir dresse ses tréteaux sur un trottoir de Sbata pour nourrir les sans-domiciles.
Je tenais à réserver ces quelques lignes à toutes ces micro-initiatives, cela fait tellement de bien de parler de ces choses, de ces actions qui nous réconcilient avec nous-mêmes.
Pour terminer et pour «répondre» à ceux qui voient dans l’action sociale un moyen de se « mettre en avant», je donnerai un coup de chapeau à tous ceux qui agissent dans l’ombre, à l’image de Si Abdelhak Kabbaj –patron de Jamain Baco- dont la solidarité est agissante, généreuse et silencieuse… ils sont nombreux à travers le pays ces hommes et ces femmes, elles sont nombreuses les ONG ; les associations telles que celles que j’ai citées ici ; ils méritent bien ces quelques lignes en forme de coup de chapeau car notre cohésion sociale leur doit beaucoup.

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