Chroniques

Post-scriptum : Dis moi, montre moi, implique moi…

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Dis moi j’oublierai, montre moi je me souviendrai, implique moi je comprendrai, ce principe d’éducation peut également se résumer dans cette maxime «Faire pour les jeunes-sans les jeunes- c’est faire contre les jeunes» : vérifiable dans tous les domaines ce précepte se révèle une fois de plus être d’actualité en cette période de festivals «tout azimut». Même si l’ordonnancement «les adultes décident et les jeunes assistent» est heureusement de plus en plus bousculé, il n’empêche que, y compris en cette matière, les jeunes ont du mal à accéder à la décision, à la responsabilité. Pourtant les exemples qui montrent que lorsque les jeunes sont impliqués, le succès est au rendez-vous se multiplient. N’en déplaise à quelques censeurs, qui ont même recours au répugnant système de la délation, «L’Boulevard», «La Fête de la musique» qui sont conçus par des jeunes, pour des jeunes ou encore des émissions telles «100% jeunes» sur la RTM, «VIP» sur la radio Chaîne Inter, «Ajial» sur 2M, «Libre Antenne» sur Hit-Radio… sont les images même de cette réussite. Des festivals «installés» s’ouvrent également, tel celui des Arts populaires de Marrakech au encore Mawazine qui a su donner naissance à Génération Mawazine… pourtant le déficit d’implication concrète de la jeunesse en matière culturelle, mais aussi en matière sportive est encore grand… ce qui constitue tout de même un comble. Heureusement, contrairement à certains représentants de «Jurassic Parc», de plus en plus de quadras, voire de quinquas émergent et ont compris, eux, que les 20-30 ans devaient être pleinement impliqués dans la conception, la programmation, la réalisation de toutes ces initiatives. J’en veux pour exemple vivant, le Festival des fleurs de Mohammédia où le président de l’association Jamal Ba-Amer et le directeur Mohamed Ghayatte ont tenu à impliquer -tout au long- la jeunesse de Mohammédia, et en leur réservant même la grande scène de la soirée d’ouverture: la réaction enthousiaste du public, a d’ailleurs montré qu’ils avaient visé juste. Ce terme plaît ou non mais c’est bel et bien à une révolution culturelle que nous assistons -une movida- qui accompagne les premières années du règne de notre Roi; et c’est «phénomènal» que d’en mesurer la vivacité et la profondeur : les censeurs n’y peuvent rien qui se retrouvent, de fait, déphasés par rapport à la réalité de l’évolution de la société marocaine. D’ailleurs la culture, la musique, les arts en général ont toujours et partout représenté la première cible des conservateurs et tenants d’un ordre moral régressif.
Notre jeunesse est belle, elle veut vivre, elle porte l’espoir, elle accompagne merveilleusement le projet de société que notre pays se dessine : impliquons la et elle nous étonnera, marginalisons la et elle sera la dernière à nous le pardonner.

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