Chroniques

Post-scriptum : «El Jalia»

© D.R

Chaque année au mois de mai et durant quatre jours, toute la diaspora installée dans la capitale française, la région parisienne et même au-delà se donne rendez-vous à cet incontournable moment de rencontre que représente le SMAP depuis onze ans. Nos compatriotes auront-ils encore le désir -et les moyens- d’acquérir un appartement au Maroc ? Les nouvelles générations seront-elles présentes ? Quel est leur moral ? Quelles perception ont-ils du pays d’origine ? Quelles questions se posent-ils? Toutes ces questions tournent dans la tête des organisateurs mais aussi dans celle des ministres, ambassadeur  et journalistes qui ont fait le déplacement. Et cette année justement, nombreux étaient les ministres à avoir fait le déplacement pour venir à la rencontre des MRE. Pour participer à la série de débats organisés en partenariat par le SMAP et Aujourd’hui Le Maroc, avaient répondu présents les ministres Ameur, Hejira, Ghallab et Nouzha Skalli. L’idée était originale qui faisait qu’à côté des innombrables stands immobiliers venus de tout le Royaume et des principales banques, un espace de rencontre et de dialogue était réservé pour permettre aux Marocains de France d’écouter et de questionner un certain nombre de responsables gouvernementaux. Et il ne s’en sont pas privés nos compatriotes ! Les questions étaient nombreuses et tout aussi nombreuses les requêtes, les  demandes personnelles, les cas de désarroi… qui prouvent que le système permettant au moins de répondre aux difficultés des Marocains de l’étranger, ne fonctionne toujours pas au mieux. La tâche est difficile, il est vrai… D’’ailleurs, une autre forme de dialogue s’installe au SMAP: dans les travées !
En effet, dès qu’ils repèrent un «Marocain du Maroc», les MRE entament aussitôt la discussion.
Et ils veulent tout savoir : cela va du prix des légumes au climat, en passant par les festivals ou l’état des routes… Cette «soif du Maroc» est émouvante  et les jeunes ne sont pas en reste qui s’intéressent avec beaucoup de curiosité aux cultures urbaines, aux artistes de la nouvelle scène, aux spectacles auxquels ils pourront assister durant leur séjour estival. La demande culturelle est très forte, émanant des nouvelles générations et je ne suis pas certain que cette envie soit évaluée à sa réelle (et importante) dimension du côté du Maroc. D’année en année, de génération en génération, le lien perdure, il évolue cependant et prend de plus en plus un tournant partenarial ; ce qui est un signe de vitalité exceptionnel: les Marocains du monde ayant un sentiment de patriotisme et de civisme et une conscience de leur rôle, très aigus.

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