Chroniques

Post-scriptum : et nous, notre environnement… ?

© D.R

Les Etats sont tellement pris par des égoïsmes et des pré-occupations qu’ils jugent essentiels, qu’ils en oublient l’Essentiel (avec un E majuscule) : préserver la vie et donc préserver la planète !
D’ailleurs, il faut dire que le Maroc –je parle ici de l’Etat- n’a pas, en l’occurrence, à rougir de ses positions, car nous sommes sans doute le pays du Maghreb qui a le plus vite, et le mieux, pris conscience des indispensables mesures à prendre pour préserver notre environnement. Là encore c’est SM le Roi qui a réagi avec rapidité et détermination : la rédaction d’une charte et la création d’une agence dont le rôle sera justement de faire en sorte que notre pays soit exemplaire sur ce combat… S’il est légitime de souligner le demi-échec (ou si l’on veut le demi-succès) du Sommet de Copenhague, il ne faudrait cependant pas croire que nous autres citoyens, sommes exempts de toute critique ; au contraire –dirais-je même- il me semble que dans notre quotidien nous sommes «en-dessous» de tout. Nous ne pratiquons même pas les plus élémentaires des gestes de respect envers notre environnement, envers la nature qui pourtant nous a vraiment gâtés au Maroc. Nous gaspillons l’eau sans retenue ; nous jonchons rues et trottoirs de nos détritus ; certains vont jusqu’à pratiquer le vidange de leur automobile, le long des trottoirs, déversant leurs huiles usagées dans les caniveaux et égouts ; que dire de nos plages où nous abandonnons nos déchets sans pudeur ; que dire de nos poubelles où nous jetons aussi bien des piles usagées que des appareils managers hors-d’usage… tous plus nocifs les uns que les autres. Très sincèrement, nous n’avons pas de motif d’être fiers de nous, de notre comportement car si –en la matière- les grandes décisions sont à prendre par les Etats, la préservation de l’environnement est justement un domaine où tout geste, toute action –même les plus anodins- ont une importance. La position de la nature, de la Terre dépend de chacun et de chacune, or nos égoïsmes, notre absolu manque de civisme sont tout autant condamnables que les décisions décevantes prises par les dirigeants à Copenhague. Ne nous dédouanons pas de notre responsabilité et du déplorable exemple que nous donnons à nos enfants, aux nouvelles générations… Quel monde allons-nous donc leur laisser? Faisons un test si vous le voulez bien : dès demain, au réveil, essayons de nous «auto-regarder» et à chaque fois que nous faisons un geste, un acte contre notre environnement, contre la nature, enlevons une heure de notre durée de vie moyenne – et espérée ; puis au bout d’une semaine, d’un mois calculons le nombre d’heures que nous avons- par notre faute – enlevées à notre espérance de vie. Nous serons effarés ! Est-ce que cela sera suffisant pour nous rendre plus respectueux de la nature ? En tout cas, nous ne pourrons plus dire que nous ne savions pas !

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