Chroniques

Post-scriptum : l’enjeu culturel

© D.R

Je suis tout particulièrement convaincu que dans la question d’un choix de société, c’est précisément la culture qui constitue le principal enjeu. L’histoire nous le montre, qui explique à quel point dans les régimes totalitaires ou là où les «obscurantistes» sont au pouvoir, c’est bel et bien la culture qui est la première à être placée «sous le joug». Cet été -déjà bien entamé- nous a une fois de plus montré à quel point notre pays était engagé dans une dynamique culturelle. Les acteurs culturels sont légion, les manifestations artistiques, les festivals foisonnent – et même si cela ne peut constituer à eux seuls une «politique» culturelle, il n’empêche que c’en est un signe éclatant de bonne santé et en représente la partie la plus médiatisée. Ce qui m’amène aujourd’hui à choisir ce thème, me vient aussi des rencontres et discussions que j’ai pu avoir avec les jeunes générations de Marocains du Monde durant ces deux mois d’été : il n’est apparu clairement que -de plus en plus- le lien unissant le Maroc à ses enfants de l’étranger serait évidemment culturel. Culturel étant entendu ici dans son sens le plus large et le plus identitaire. D’ailleurs, il nous faudra apprendre à parler de multi-culturalité, de pluri-culturalité, de «cultures métisses» puisque ici le mixage, la brassage, le métissage prennent tout leur sens. Et c’est une chance pour le Maroc qui voit ainsi son identité culturelle boostée, vivifiée, alimentée de courants neufs, abreuvée de sève nouvelle. Comme bien souvent, la population et particulièrement la jeunesse sont en avance sur la classe politique qui peine à suivre, voire à embrayer. La culture est certes vecteur d’avancées sociétales, d’ouverture sur le monde mais il faut le souligner, elle est également facteur de développement économique, et pas des moindres.
Elle est également une passerelle importante dans notre relation à l’Europe -qui nous tient tant à cœur… Relations avec notre communauté à l’étranger, liens avec l’Europe, ouverture d’esprit de nos jeunes, vecteur de modernité, outil efficace contre le désœuvrement… la culture, -au Maroc, peut-être  encore plus d’ailleurs, vu son histoire, son patrimoine- mérite ses lettres de noblesse. Elle ne doit pas être phagocytée mais encouragée, soutenue dans son enrichissement, sa pluralité, son expansion ; cela nécessite des moyens mais aussi des structures nouvelles, des états d’esprit neufs chez les décideurs : une génération actuelle d’acteurs culturels piaffe !

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