Chroniques

Post-scriptum : Notre jeunesse… du Nord au Sud !

© D.R

Le peuple marocain quant à lui, a d’ailleurs montré à quel point il avait cette cause au cœur lors de la «Grande Marche de Casablanca» qui s’en est suivie. Par bien des aspects cette Marche m’a rappelé celle de «Matquish Bladi» en mai 2003, le slogan pouvait se dupliquer à cette occasion «Touche pas à mon pays !». Mon propos ici est de parler de notre jeunesse, que ce soit la jeunesse présente lors de la Marche, que ce soit la jeunesse de toutes les régions du Maroc qui est née et qui a grandi dans l’adhésion à la cause nationale, que ce soit la jeunesse des Provinces du Sud, qui, elle, est la cible de bien des propagandes, de bien des tentatives d’embrigadement, de bien des mensonges, de la part des parties adverses. Cette jeunesse n’est pas différente des «autres jeunesses», elle est à la recherche d’idéaux, elle tente de se projeter dans l’avenir, de se forger une personnalité, notamment par la recherche de repères identitaires… Qu’elle soit d’ailleurs du Nord ou du Sud, la jeunesse -outre ses préoccupations d’avenir- a soif de vivre aussi son présent, à nous de faire en sorte qu’elle puisse se reconnaître, s’identifier dans une identité de «jeunesse nationale». Le meilleur moyen ne serait nullement de gommer les particularités régionales, les spécificités, les singularités mais –au contraire, me semble-t-il – de «s’adosser aux cultures régionales» pour créer un ciment commun. Là encore comme dans bien des domaines, la culture est un outil (dans le vrai et bon sens du terme) éminemment politique et la diversité des cultures, cette mosaïque, constitue de fait l’unité de notre pays. Les particularités culturelles régionales au Maroc sont un patrimoine que la politique de régionalisation voulue par Sa Majesté le Roi doit permettre de célébrer, de faire fructifier pour l’intégrer. La régionalisation –avec ses «garde- fous»- est un merveilleux atout pour notre pays, elle se fera d’autant mieux que l’aspect culturel sera pris en compte et mis au cœur de notre projet.Si l’on compare d’ailleurs les goûts et envies culturelles de notre jeunesse, quelle que soit la région où elle vit, du Nord comme du Sud, il est facile d’en déceler les points communs qui se retrouvent ,dans ce que l’on appelle de façon peut-être un peu caricaturale parfois, mais qui a un vrai sens : les «cultures urbaines».  Réfléchissons aux moyens de «cimenter notre jeunesse» dans un sentiment d’appartenance bien compris, ni restrictif, ni chauvin, ni mesquin ; la culture –et notamment les cultures régionales- en sont constitutifs. La jeunesse est disponible, selon moi, pour se mobiliser autour d’un tel projet, nous pourrions à cet effet –dans le cadre de la politique de régionalisation- initier de grands Centres de cultures régionales en y associant, dès la réflexion, notre jeunesse.La culture en tant que phénomène identificateur et unificateur dans le respect de sa diversité.

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