Chroniques

Post-scriptum : Ouled El Hay…

«Ouled El Hay» tel est le nom d’une association de jeunes basée au cœur de Salé, dans un quartier hyper-populaire «Inbiât», sûrement l’une des cités les plus importantes du pays. En nombre d’habitants, en présence d’une jeunesse massive, souvent désœuvrée et d’une population aux revenus très modestes…
Une poignée de jeunes – âgés de 20 à 25 ans- se sont pris en main et par là-même pris en main leurs quartiers.
Tournois sportifs, colonies de vacances – l’été dernier-  participation à la formation de «jeunes médiateurs de quartiers», fruit d’un partenariat entre le Réseau Maillage et Search for Common Ground, distribution de denrées alimentaires aux jeunes les plus démunis durant ce mois de Ramadan… les militants de «Ouled El Hay» ont décidé d’ajouter une nouvelle corde à leur arc: grâce à leurs propres moyens (ils ne disposent pas de subvention), ils ont enfin trouvé 3 pièces à louer au cœur du quartier «Inbiât».
Ce modeste local est devenu un point névralgique de la cité : adolescents, enfant, jeunes… s’y succèdent et s’y côtoient pour participer ou bénéficier de soutien scolaire, cours de langues, échanges, jeux de société…
Mieux ! De jeunes cadres ont rejoint l’association et la font bénéficier de leurs talents et de leur saoir-faire : ils ont ainsi concocter, dessiné, bâti, mis en plan tout un projet culturel et sportif… qui pourrait bénéficier à l’ensemble de la jeunesse du quartier.
C’est d’ailleurs pourquoi ils ont choisi de s’exprimer lors du «grand oral de la jeunesse» qui aura lieu le 4 novembre sous le thème : «les jeunes : droit aux projets ».
«Ouled El Hay» constitue avec l’association «jeunes Actifs», qui œuvre dans le quartier Andalous de Salé, et l’association «Jeunes Citoyens» qui, elle, agit à Sala El Jadida et aussi en milieu semi-urbain à «Ouled Sidi Ahmed», le fer-de-lance de la jeunesse associative de Salé. Ce sont justement ces micro-structures, agissant au plus près de la jeunesse, collant à ses attentes, ses besoins et s’efforçant d’y répondre au quotidien, qui aujourd’hui (re) donnent sens à la vie de quartier, à la prise de conscience de la jeunesse, à la lutte contre la violence, la délinquance, l’immigration clandestine…
Ce sont ces jeunes qui doivent constituer –  localement- les bénéficiaires et les acteurs de l’INDH.
Participant, la semaine dernière, à un ftour organisé par «Ouled El Hay», j’ai pu mesurer très concrètement leur énergie, leur envie d’agir, leur impact sur la jeunesse et la confiance dont ils jouissent auprès des parents : autant d’atouts qui font d’eux des acteurs sociaux, crédibles et représentatifs.
«Jeunes citoyens», «Ouled El Hay», «Jeunes Actifs», une fois formés aux techniques de la médiation sociale grâce à la formation qu’ils suivent actuellement, créeront une équipe d’éducateurs, sur le terrain, à Salé : une première du genre !

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