Chroniques

Post-scriptum : Prévenir le harcèlement

© D.R

L’association «Grands-frères» a été créée il y a plusieurs mois à Casablanca, elle regroupe de jeunes militants associatifs de différents quartiers de la métropole ayant suivi une formation de «jeunes médiateurs de quartiers» dispensée par l’organisation Search for Common  Ground. La vocation des ces grands-frères  ( et grandes sœurs) : ouvrir les débats sur les sujets qui touchent et  préoccupent notre jeunesse. Sans vouloir – ni pouvoir – pallier au rôle (ou plutôt l’absence de rôle, trop souvent ) de l’école ou bien des parents, ces jeunes médiateurs veulent instaurer le dialogue avec les jeunes en mal d’interlocuteurs, sur des thèmes tels que le tabac, la drogue, la sexualité,  la famille, la nation…etc.
C’est ainsi qu’après les incidents du match Wydad-Raja, ils avaient organisé un débat sur  la «violence» mettant en présence jeunes, sportifs et journalistes. La semaine dernière c’est du «harcèlement» qu’ils avaient choisi de parler : une centaine de jeunes se sont donc retrouvés au Centre des Initiatives Associatives de Sidi Moumen, face à Jamal-Eddine Benjelloun Touimi-sexologue- et Houcine Aït-Belaïd- islamologue- et ont pu pendant deux heures parler à cœur ouvert et sans tabous.
L’un des intérêts évidents de cette rencontre était justement la présence de jeunes filles et de jeunes garçons –victimes ou «harceleurs» potentiels. L’une des conclusions – désastreuses- de ce dialogue et qui a été faite aussi bien par le sexologue que par l’islamologue est que nos jeunes sont totalement ignares en matière de sexualité, ne connaissent pas grand-chose à leurs corps et ont de l’Islam une notion approximative et erronée. Bref, nous préparons une génération de futurs adultes bien dépourvus, sur le plan «connaissances». Bien des idées fausses ont pu être corrigées lors de cette séance où science et religion étaient en harmonie pour tenter d’inculquer savoir et valeurs à des jeunes, très demandeurs.
Si Benjelloun –Touimi et Si Aït-Belaïd se sont d’ailleurs mis d’accord pour aller, ensemble, dialoguer avec les jeunes dans les différents quartiers de Casablanca.
Le prochain sujet que souhaitent aborder les «Grands-frères» est celui des cultures urbaines, notamment le rap, le hip-hop et les messages qu’ils véhiculent.
A ce propos d’ailleurs et puisque le rencontre se déroulait à Sidi Moumen , c’est un groupe de jeunes rappeurs du quartier qui a ponctué le débat. Baptisé «Point Final» ce groupe de jeunes artistes vient de se créer tout comme l’association «Grains d’Espoir» tout nouveau maillon du Réseau Maillage. Par le choix  de leurs noms, «Point Final» et «Grains d’Espoir», les jeunes de Sidi Moumen nous indiquent la «couleur» : stop au misérabilisme, à l’absence de perspectives, place à l’espoir !

Articles similaires

Chroniques

Le Polisario, un poison africain

Que ce soit sur le plan diplomatique ou sportif, le Polisario pose...

AutreChroniques

Santé mentale et pouvoir d’achat

Il nous faut faire de la santé mentale des Marocains une priorité...

Chroniques

Chère prise de parole en public

Pour prétendre à te prendre en public, toi chère prise de parole...

Chroniques

Une véritable transformation et évidence du paysage socio-économique

Le rôle incontournable de la femme ingénieure au Maroc