Chroniques

Post-scriptum : rendez-vous avec Roger Milla

© D.R

l fait partie de ce club très fermé de joueurs, qui malgré les années qui passent, demeurent présents dans l’imaginaire collectif. Ses prouesses sur le terrain, sa célèbre «danse du ventre», son Ballon d’or pourraient suffire à eux seuls à le maintenir dans les esprits  des passionnés du ballon rond, mais cet homme –ce sportif- sait aussi s’engager. Il était à Casablanca le samedi 13 février, dans le cadre de la tournée «Coupe du monde» sponsorisée par Coca-Cola, dont il est la figure de proue. Cette star avait émis un souhait, précis, révélateur de son état d’esprit, de sa modestie et de sa conscience aiguë de ce qu’il est : «un gars du peuple». En effet, il avait souhaité rencontrer –sans aucun protocole- des jeunes, amoureux de football, issus de quartiers populaires. Les organisateurs de cette rencontre ont donc eu l’idée de me contacter via l’association «Marocains pluriels» qui regroupe des Marocains de différents pays et dont l’un des objectifs –que nous nous sommes fixés- est justement d’aider les jeunes de notre pays via la culture, le sport, le civisme… sur la voie de la tolérance et l’ouverture sur autrui. Une quarantaine de jeunes venus des quartiers populaires tels Lissasfa, Bourgogne à Casablanca ou encore El Alia à Mohammédia ont donc eu le bonheur  de vivre cette aventure inédite. Modeste, attentif, disponible, Roger Milla est donc arrivé à la salle couverte du complexe Mohammed V ce samedi matin pour aller au-devant de nos footballeurs en herbe. Ambassadeur de la Coupe du monde, président d’une fondation, engagé pour de grandes causes telle la lutte contre le sida, il a très vite su trouver le ton juste pour s’adresser à ces adolescents. Tapant dans le ballon avec eux, se prêtant de bonne grâce aux photos, discutant et offrant des ballons, qu’il dédicaçait au fur et à mesure, à chaque jeune présent pour le plus grand bonheur de tous ces gosses –qui n’en croyaient pas leurs yeux- il fut d’ailleurs rejoint par les stars bien à nous, Aziz Bouderbala, Faras et Krimou, qui purent constater combien grande est leur popularité auprès de la jeunesse marocaine. J’ai voulu vous raconter cet «épisode», d’abord pour le plaisir de vous le faire partager, mais aussi pour «sensibiliser les consciences» (modestement bien sûr) : que demandent nos gosses si ce n’est attention, écoute, reconnaissance,  implication, prise en compte… Rien qui se soit hors de notre portée ! En fait, nos ados sont comme tous les ados du monde, ils ont besoin que l’on s’occupe d’eux, qu’on leur procure du rêve. Et une initiative comme celle-ci outre son côté ludique est une belle occasion pour leur faire passer des messages, pour leur donner des exemples de «beaux parcours», pour les tirer vers le haut. Si parmi vous –à la lecture de ces lignes- des bonnes volontés se lèvent, qu’elles sachent qu’elles sont les bienvenues, nous ne serons jamais de trop sur cette voie…

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