Chroniques

Post-scriptum : Salon de l’étudiant… et du non-étudiant

J’ai passé quatre jours au cœur du Salon de l’Etudiant à Casablanca : des dizaines de stands, d’exposants, de dépliants… et des milliers de jeunes.
16 ans, 18 ans, 25 ans… garçons, filles, en jean’s, voilées, en casquettes-baskets…
Evidemment en majorité étudiant(e)s, à la recherche d’informations, d’écoles, d’inscriptions, de débouchés… Le forum de l’étudiant n’en est pas à sa première édition et bien rodé, géré par des personnes compétents, il connaît un réel succès.
Mon sujet ne sera cependant pas les étudiants présents à ce Forum, je m’intéresserai plus particulièrement aux non-étudiants venus sur place soit parce que lycéens ou collégiens soucieux de voir ce qui les attendait, soit parce que sortir du système scolaire et attirés par un monde qu’ils ne connaîtront pas.
Dans la foule, ils se distinguaient, parce que le plus souvent en groupes compacts mais aussi parce que leur présence était beaucoup plus remarquables dans les allées, aux stands où était prévue une animation, ou encore – et c’est là l’intérêt- ils se rendaient aux différents stands dédiés aux associations.
Les responsables ont en effet l’excellente idée de mettre gracieusement à la disposition d’associations de jeunes, toute une rangée de stands. Association des jeunes contre le sida; l’AIESEC (plate-forme internationale de jeunes qui souhaitent se découvrir) ; Action jeunesse ; Caravane des jeunes ; Jil Jadid ; Coup de Chance ; Jeunes sans frontières ; Union de la jeunesse ; Club jeunesse et paix ; Aujourd’hui jeunesse ; Mostaqbal… autant d’associations aux noms évocateurs, issus des quartiers périphériques, venues faire connaître leurs activités, leurs projets, leurs objectifs.
Ces jeunes non-étudiants ont ainsi trouvé là un endroit où «se poser», questionner, se sentir concernés. A ce propos d’ailleurs, la plupart ont avoué leur inexpérience mais surtout leur ignorance du travail associatif.
« Paumés , ils cherchaient cependant à quoi se raccrocher, à quoi croire. Et ainsi ce Forum de l’Etudiant qui, a priori, ne leur était pas spécialement destiné et les avait cependant attirés a pu leur apporter quelque chose, les faire repartir un peu plus «riches» qu’ils n’étaient venus. Un constat s’est cependant imposé à moi au cours de ces 4 jours : notre jeunesse a peu de réponses lorsqu’on lui demande ce qu’elle attend de l’avenir, ce qu’elle souhaite, ce qu’elle propose.
Nos jeunes semblent « en attente », comme suspendus dans le vide, espérant des solutions toutes faites, voire des idées venues d’ailleurs.Or, ils ne réussiront qu’en «donnant d’eux-mêmes », en s’impliquant, en se  prenant en mains ; cela ne dédouane pas pour autant les adultes de leurs responsabilités, bien au contraire cela les accroît. En attendant, ce salon de l’Etudiant a montré l’ampleur du défi et ce n’est pas la moindre de ses raisons d’être.

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