Chroniques

Poursuivre l’élan…

© D.R

La ferveur qui s’est emparée du pays à l’occasion du 40ème anniversaire de la Marche Verte en a surpris plus d’un! A l’étranger d’abord où le polisario et l’Algérie ont été pris de court par cette unanimité et cette unité, eux qui sont bien loin de pouvoir se vanter d’un tel sentiment tant les divisions en leur sein sont grandes, mais sur le plan intérieur aussi où pour certains cet élan, notamment de la part de la jeunesse, a été une véritable surprise.

Or si l’on connaît cette jeunesse, on sait qu’en fait nos jeunes sont attachés à leur pays mais qu’il faut les conditions pour qu’ils l’expriment et surtout il faut qu’ils ressentent que leur pays les aime tout autant.

Il ne s’agit pas aujourd’hui de crier victoire et de replier les drapeaux : le patriotisme trouve tout son sens lorsqu’il débouche sur l’exercice du civisme, sur une citoyenneté quotidienne. S’il n’était question que de faire du buzz, de faire un coup ponctuel ou encore d’opportunisme alors très vite l’engouement retombera, par contre s’il s’agit de construire les bases d’un nouveau comportement, de jeter les bases pour une reconquête de valeurs alors tous les espoirs sont permis.

Les réseaux sociaux ont cette force qu’ils permettent une mobilisation d’envergure, mais ils doivent bien évidemment trouver leur prolongement sur le terrain.
L’Aid Istiqlal, le 18 novembre, représente une nouvelle occasion d’exprimer ce patriotisme

– bien différent d’un nationalisme sectaire – en effet il ne s’agit pas là non plus de célébrer un anniversaire de façon revancharde mais bel et bien de fêter une date de façon conviviale, consciente et porteuse d’espoir. Le Maroc – grâce à son Roi – est en train de se positionner intelligemment à l’international, tant vis-à-vis de l’Europe et tout particulièrement la France – certes ancien colonisateur mais aujourd’hui partenaire de cœur et de raison, privilégié –  mais également sur le continent africain.

Nombre d’associations veulent ainsi se saisir de cette commémoration pour faire perdurer l’élan de Massira 40 et ainsi avancer sur le chemin du civisme. Le Club de Motards «Fear The Beard», tout juste rentré de Dakhla et qui est en train de se positionner en tant que fer de lance et de modèle chez les jeunes, organisera une parade des drapeaux sur la Corniche ce 18 novembre donnant à notre emblème national une superbe occasion de flotter au vent de belle manière.
Marocains Pluriels, quant à eux, qui ont lancé un concours photos sur le thème du «patriotisme»

– dans le cadre de leur activité «Expo Nomade» – à l’occasion de Massira 40, organiseront une exposition des 20 meilleures photos reçues, ce jour-là également.
En fait de telles dates de commémoration doivent servir à faire vivre ce sentiment d’appartenance à une même nation, ce sont des moments symboliques, il faut cependant ne pas les voir comme une fin en soi, c’est tout au long de l’année et au quotidien que les valeurs que l’on célèbre ces jours-là doivent être mises en pratique. Ces instants de rassemblement en sont la ponctuation, c’est l’affaire de toute la société d’ailleurs et à l’heure actuelle ce sont le Roi, les citoyens et le mouvement associatif qui en marquent le tempo.
 

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