Culture

A la une : Tanger accueille le film national

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Après avoir abrité en 1995 le 4ème Festival national du film, Tanger accueille à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 10 décembre courant la huitième édition de cette manifestation bi-annuelle et itinérante. Ce nouveau cap mis sur Tanger ne doit rien au hasard, il consacre un choix proprement dit cinéphilique : la ville du Détroit a cristallisé ces dernières années une grande partie des tournages, nationaux et étrangers compris.
On peut citer, entre autres films tournés dans cette ville, « Le Temps qui passe » d’André Téchiné, avec Catherine Deneuve comme actrice principale, «Le Café de la plage » de Benoît Graffin, « Tresses silencieuses » de Jilali Ferhati, « Le gosse de Tanger » de Moumen Smihi, « Le Harem de Madame Osmane » de Nadir Mokrèche… Nationaux ou étrangers, les cinéastes gardent un goût prononcé pour la ville élue des grands écrivains du monde, tels que Jacques Kerouac et Paul Bowles (surnommé le fou de Tanger), ou encore des artistes-peintres comme Matisse, Delacroix… Aujourd’hui, Tanger s’impose plus que tout autre ville pour accueillir un grand festival de cinéma, comme celui du Film marocain.
Certes, cette ville abrite déjà le Festival international du court-métrage méditerranéen, mais elle mérite un peu plus… Dans ce sens, un observateur a proposé que le FNF soit définitivement fixé dans cette ville. Proposition qui, il est vrai, va à l’encontre du principe d’un festival itinérant et de l’esprit de partage que le CCM (Centre cinématographique marocain) veut promouvoir par la tournée de ce festival à travers différentes villes du Royaume, mais cette proposition n’en reste pas moins pertinente en ce sens que Tanger représente une ville du cinéma par excellence.
C’est en tout cas un vœu que nos cinéastes réitèrent à chaque occasion. Pour cette huitième édition, plusieurs films en compétition ont d’ailleurs été tournés à Tanger : «El Ayel » de Moumen Smihi, « Juanita de Tanger » de Farida Belyazid, «Tenja » de Hassan Lagzouli…
Pour le reste, la liste comprend des films généralement déjà primés à l’étranger: « A Casablanca les anges ne volent pas » de Mohamed Asli (Tanit d’Or des Journées cinématographiques de Carthage), « Ailes brisées » d’Abdelmajid Rchich (Grand prix du Festival international du film de Damas), « La Chambre noire » de Hassan Benjelloun (Etalon d’argent du Festival de Ougadougou, Burkina Faso), « Mémoire en détention » de Jilali Ferhati  (Faucon d’Or au Festival du film arabe de Rotterdam), « L’Enfant endormi » de Yasmine Kassari  (Prix de la meilleure réalisation féminine au Festival international du film de Copenhague), « Tarfaya » de Daoud Oulad Syad (Grand prix du Festival international du film indépendant de Bruxelles)…
Bien sûr, la liste des longs-métrages primés n’est pas exhaustive. 
Dans la catégorie courts-métrages, 40 films sont en lice (voir le programme).
En marge de la compétition, en plus des séances de débat qui seront organisées toutes les matinées autour des films projetés, il faut retenir l’organisation d’une table ronde sur le thème : «Cinéma et télévision, quels enjeux de production ? ». Cette rencontre, qui sera présidée par Nour-eddine Saïl (DG du CCM et président du FNF), sera l’occasion de réfléchir sur la nature du rapport que peut avoir le 7ème Art à la télévision, en dehors du schéma conflictuel légendaire entre petit et grand écrans.
Du pain sur la planche…

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