Culture

Bennani expose en avant-première

© D.R

L’artiste-peintre Mohamed Bennani expose, à partir de demain, à la galerie Bab Rouah de Rabat. La dernière fois que l’artiste a exposé dans cet espace remonte à1998.
« Cela fait longtemps que je n’ai pas exposé à Rabat, car il y a un manque de galeries et il faut attendre pas mal de temps, avant de pouvoir exposer à Bab Rouah », a déclaré Mohamed Bennani. Ce dernier semble tout miser sur cette exposition : «Cette exposition a été préparée durant 4 ans, les oeuvres que je propose de montrer au public n’ont jamais été exposées auparavant », a affirmé le peintre. C’est du neuf.
L’artiste a conçu des oeuvres qui se marieraient bien avec les caractéristiques de l’espace. De grands tableaux seront accrochés sur les murs en hauts et les autres sur des murs plus petits. Ce sont des tableaux prévus spécialement pour être exposés à Bab Rouah et nulle part ailleurs. L’artiste explique que même les supports des tableaux ont été réalisés sur mesure. « Chaque panneau est adapté au mur sur lequel il sera accroché ». C’est donc une nouveauté.
Mais Mohamed Bennani a t-il changé sa technique de travail ? Apparemment oui. « Mon travail a changé petit à petit, plus j’avance dans l’âge et plus j’aboutis à une oeuvre différente, peut-être plus évoluée », explique l’artiste. Ce dernier déclare que l’oeuvre change tout comme son créateur. Cependant, Mohamed Bennani se déclare être un matiériste. La matière a toujours été omniprésente dans sont oeuvre. «Et c’est toujours le cas», affirme t-il. Bien que l’artiste change souvent de support, d’outils et de matériels, la matière est toujours présente. L’oeuvre de Mohamed Bennani se caractérise en effet par un excès de matière, et de la couleur empattée. « Je suis un matiériste, j’ai toujours été séduit par différentes textures », déclare-t-il. Tout cela dans un seul but, arriver à son objectif qui est celui d’obtenir de la matière. Peu importe le moyen d’y arriver. L’artiste semble souvent à la recherche du relief. Il peut utiliser divers outils et matériaux mais toujours pour avoir la matière. «J’aime bien essayer différentes sortes d’outils, dès fois je peux même fabriquer mes propres outils», souligne Mohamed Bennani. Clous, ciment, sable, spatules, tournevis ou encore les mains sont ses outils de prédilection.
Le pinceau est rarement utilisé. « Dans mon travail, je n’utilise presque pas les pinceaux, je préfère utiliser d’autres moyens et d’autres outils ». En effet, le pinceau n’est pas très utile dans ce genre de travail, sa nature fragile ne permet pas d’obtenir la matière tellement désirée. Et la couleur dans tout ça ? Tout comme la matière la couleur est aussi importante chez Mohamed Bennani. Elle est présente en excès et la plupart des fois elle est utilisée à l’état brut, sans être diluée dans l’eau. Aussi, l’artiste opte plutôt pour des couleurs foncées. «J’utilise de plus en plus des couleurs sombres; actuellement, j’en suis au noir ».
Mais l’artiste n’est pas encore satisfait il désire obtenir « un noir plus noir que le noir » : « Dernièrement j’ai ajouté du bleu dans une des oeuvres que j’étais en train d’achever et finalement j’ai obtenu un noir encore plus foncé ».
Ici l’artiste explique que c’est la totalité des couleurs qui donne le noir. « En mélangeant toutes les couleurs on obtient du noir », déclare Mohamed Bennani.
En somme, l’exposition de Mohammed Bennani, qui se déroule à la galerie Bab Rouah à Rabat du 4 au 3 janvier 2005, sera une occasion de découvrir les nouvelles oeuvres de cet artiste.

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