«Si l’état sanitaire de la Salle des Taureaux et du Diverticule Axial demeure satisfaisant, le phénomène de «taches noires» affectant la partie droite de la cavité n’a pas régressé», indique le ministère dans un communiqué publié à la suite d’une réunion du Comité scientifique international de la grotte de Montignac (Dordogne). Le Comité, qui a fait le point sur l’avancement des études et des mesures de conservation présentées en juillet à la ministre de la Culture Christine Albanel en visite sur les lieux, va poursuivre cette démarche «qui se focalisera sur un traitement chimique, l’élimination naturelle s’avérant trop risquée», note le ministère. Deux programmes de recherches seront poursuivis, l’un sur la caractérisation des champignons à production de mélanine, l’autre sur les «produits biocides» de traitement applicables à Lascaux. Le simulateur «Lascaux» installé à l’Université de Bordeaux 1, dont les capacités de calcul numérique ont été doublées début novembre, «permettra de développer, en parallèle, plusieurs tests de simulation», selon le ministère. Par ailleurs, la conception d’un nouveau système d’assistance climatique est toujours à l’étude et «une première mise en oeuvre expérimentale pourra être effectuée au cours de l’année 2009», a-t-il confirmé. Les travaux engendrés par l’installation du système de climatisation actuel, en 2000, seraient l’une des causes, du développement de champignons dans une grotte déjà victime d’une attaque de «moisissure blanche» en 2001. La question plus générale de «Lascaux et la conservation en milieu souterrain» fera d’ailleurs l’objet d’un symposium international qui se tiendra les 26 et 27 février prochains à Paris.