Culture

Hamidi et la chorégraphie des couleurs

© D.R

Promenez votre regard sur les tableaux de Hamidi, mettez-vous ensuite au centre de la galerie et laissez-vous envahir et bercer par la symphonie et la valse des couleurs. Un camaïeu de bleu, jaune, rouge, orange, vert ou marron, vous parle et vous fait vibrer.  «Je ne peux peindre sans écouter de la musique. Je chante et joue les notes des couleurs et des formes», note l’artiste. Des formes qui  s’élancent et se prolongent dans l’espace et le temps. Des formes qui vous embarquent dans une transcendance euphorique, vous invitent à des espaces non alignés où seule la liberté de l’élan du pinceau de l’artiste gouverne.  Des formes qui vous transposent dans une réalité picturale, au-delà des cadres et des bordures.
Fertiles sont les couleurs de Hamidi. Car si vous laissez votre regard effleurer et caresser de près les différents sols qui tapissent les toiles du peintre, vous assisterez à une heureuse naissance de minuscules plantes vertes, jaunes ou oranges. Les couleurs de Hamidi  enfantent la vie. Ses toiles sont une sorte d’abstraction géométrique baignée dans un chromatisme lumineux. Du carré rouge, on plonge dans un magma, esthétiquement étalé, de jaune, orange, vert ou bleu triangulaires ou rectangulaires. Ses cubes sont une éternelle ouverture sur un ailleurs coloré. Une sorte de cubisme à la Pablo Picasso, ou la peinture polyphonique d’un  Paul Klee aux aplats colorés.
Hamidi  traite et aborde ses formes et ses couleurs avec assurance, maîtrise et minutie. L’exposition met en scène, un beau tapis imprégné des couleurs attrayantes du sol de notre pays : «Vous passez quelques temps à Londres avec tout ce climat grisâtre, sombre et morose, vous rentrez au pays et c’est l’enchantement de la lumière, la transparence, la clarté et la luminosité des couleurs», affirme l’artiste. Comment donc rester inerte devant des spectacles où la lumière scintille et miroite, s’infiltre chaleureusement, tout en douceur, en vous ?
Ses toiles ont le goût, la couleur, la saveur et le parfum du partage.
Les toiles de Hamidi, sont la mémoire de nos campagnes où les formes et les masses sont constamment en mouvement.
Un verre mousseux de couleurs, buvez et laissez-vous enivrer jusqu’à la lie.


Bio-express


En 1941 à Casablanca, Mohamed Hamidi suit ses études à l’Ecole supérieure des Beaux-arts de Casablanca. Il part ensuite en France pour suivre une formation à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-arts et à l’Ecole des métiers d’art de Paris. Il rentre au Maroc et rejoint le collectif composé des peintres Mohammed Melehi, Farid Belkahia, Mohamed Hafid et Mohamed Ataallah dans l’exposition manifeste de la place Jamaâ El-Fna, tenue en mars 1969. Depuis cette date-là, le peintre a participé à plusieurs expositions au Maroc et à l’étranger. Il a engagé, durant les années 70, sa peinture vers une abstraction géométrique qui se caractérise par un chromatisme fertile et lumineux. Bien engagé, Mohamed Hamidi est à l’origine d’une initiative qui vise le développement d’Azemmour par l’art. Dans le feu de l’action, il invite, en 2005, une vingtaine de peintres pour réaliser des peintures murales dans la médina de cette ville. L’artiste vit et travaille entre Casablanca, Azemmour et Grasse.

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