Culture

Hicham Ayouch : «J’ai appris le cinéma sur le tas»

© D.R


ALM : Pourquoi avez- vous choisi Tanger pour accueillir l’avant-première de votre premier film?
Hicham Ayouch : C’est la société de production du film «Les Arêtes du cœur» qui en a décidé ainsi. Je trouve que c’est un bon choix et j’en suis vraiment très content. Car c’est une belle ville dont je suis tombé amoureux et où j’ai des amis que je considère comme des membres de ma famille. Cet amour que je porte pour Tanger m’a poussé à choisir cette ville comme lieu de tournage pour mon deuxième  film «Fissures».

Qu’est- ce qui vous a inspiré l’idée du film « Les Arêtes du cœur »? Et son histoire, traite- t-elle un thème social ?
C’est un film que j’ai réalisé il y a quelque de temps et avec lequel j’ai participé à des festivals à l’étranger. Et je pense que c’est difficile de parler de l’inspiration, personnellement les idées me viennent d’une manière spontanée. C’est le cas pour mon film «Les Arêtes du cœur» que nous avons tourné dans un petit village qui s’appelle Tafdnar près d’Agadir. Il raconte l’histoire des pêcheurs qui meurent en mer. Ils ne restent que des femmes et trois hommes au village. Le film essaie de montrer comment ces personnes arrivent à survivre sans avoir recours à la pêche, un métier qu’ils exercent depuis toujours.

Pourquoi avez-vous eu recours à des habitants du village et non pas à des acteurs professionnels pour le tournage du film ?
Tourner en amazigh était l’une des conditions pour la production du film «Les Arêtes du cœur». Et les habitants du village de Tafdnar que j’ai choisis pour «Les Arêtes du cœur» sont en fait des acteurs amateurs et qui parlent ce dialecte. Le tournage s’est très bien passé. Et les habitants du village qui participaient à ce film s’en sont bien sortis.

Pourquoi avez-vous renoncé à votre premier métier de journaliste pour le cinéma ?
Je suis journaliste de formation, j’ai travaillé entre autres comme journaliste sportif sur TF1. J’ai découvert à un certain moment un grand besoin de m’exprimer artistiquement notamment à travers le cinéma, j’ai décidé de ce fait de devenir cinéaste. J’ai appris sur le tas et je ne me suis influencé à mes débuts de personne. J’ai entamé en 2002 la réalisation  des films documentaires de 51 minutes. J’ai réalisé en 2005 mon seul court-métrage «Bombllywood» dont je ne suis pas satisfait avant de tourner en 2007 mon premier film «Les Arêtes du cœur».

Y a-t- il un deuxième projet de film ?
 J’ai terminé mon deuxième projet de long-métrage en septembre dernier. Je lui ai donné le titre «Fissures». Il est maintenant en  phase de finition. C’est une belle expérience, le tournage a eu lieu à Tanger. Son histoire est passionnante et tout à fait différente de celle de mon premier long-métrage «Les Arêtes du cœur». C’est un triangle d’amour entre trois personnes : deux hommes qui tombent amoureux d’une même femme. Nous avons tourné avec une petite équipe d’acteurs et le rôle principal a été interprété par l’acteur tangérois Abdeslam Bounouacha. J’ai aussi en projet un troisième film «Samba do Maazouz».

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