Culture

Hommage posthume à Mohamed Leftah et Driss Chraïbi

© D.R

L’écrivain Mohamed Leftah a été à l’honneur samedi 20 février lors d’une rencontre au SIEL. Cet hommage a été l’occasion de présenter les deux dernières publications de Leftah (à titre posthume) et qui viennent de voir le jour. Il s’agit d’un recueil de nouvelles intitulé «Récit du monde flottant» et un récit portant le titre énigmatique de «Hawa». «Par ce dernier, Leftah frappe de nouveau dans les tabous de la société marocaine en ressuscitant les effluves du quartier Boussbir du temps où c’était un grand bordel au sens propre et au figuré. La tonalité de ce récit est toutefois hautement épique. Une écriture sans concession et des trésors qui enrichissent la littérature universelle», a indiqué le critique littéraire Abdellah Baida également ami de Leftah. En 2006, soit 15 ans après son premier livre «Demoiselles de Numidie (Ed. de l’Aube, 1992), les éditions de la Différence découvrent et rééditent son œuvre puis enchaînent par des inédits découverts dans les tiroirs de Leftah qui vivait au Caire.
Sortiront la même année trois autres titres : «Au bonheur des limbes» (roman), «Une fleur dans la nuit» (nouvelles) et «Ambre ou les métamorphoses de l’amour» (roman). «Dans cette œuvre, il y a deux soucis permanents : avoir un style et rendre justice aux infâmes. L’univers interlope sera chanté au point d’en devenir enchantant», souligne M. Baida. Leftah quitte ce bas monde le 20 juillet 2008. Paraît à titre posthume en 2009, «Une chute infinie» un roman où il est question de la chute-suicide d’un jeune lycéen à Settat.  Le SIEL a également abrité jeudi 18 février une rencontre en hommage à la mémoire de feu Driss Chraïbi.Le parcours de Driss Chraïbi, ce «précurseur et grand orateur», a été couronné par de nombreux prix littéraires dont celui de l’Afrique méditerranéenne pour l’ensemble de son œuvre en 1973, le Prix de l’amitié franco-arabe en 1981. Ses premiers romans «Le passé simple» (Gallimard, 1954), et les «Les boucs» (Gallimard, 1955), l’on fait connaître en France. S’en suivent alors des œuvres telles «Succession ouverte» (Gallimard, 1962), «La civilisation ma mère !…» (Gallimard, 1972), «Un ami viendra vous voir» (1967), «Mort au Canada» (1975), «Une enquête au pays» (1981), «La mère du printemps» (1982), «Naissance à l’aube» (1986), «Lu, vu, entendu», «Le monde à côté» (Denoël, 2001) et «L’homme qui venait du passé» (Denoël 2004). «L’œuvre prolifique et éclectique à l’humour espiègle de Driss Chraïbi a influencé des générations d’écrivains et d’auteurs traitant avec une ironie et liberté de ton rare la condition de la femme, les relations amoureuses, le colonialisme, le racisme, ou Al Andalus», a-t-on souligné lors de cette rencontre qui s’est déroulée en présence de plusieurs intellectuels. Cette rencontre a également été ponctuée par des lectures d’extraits de «Lu, vu, entendu» et de la postface de «Les boucs» par sa femme Sheena Chraïbi. Driss Chraïbi s’est éteint en 2007 dans le Dôme où il résidait et fut enterré, à sa demande, aux côtés de son père au cimetière Chouhada de Casablanca.

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