Culture

Lagzouli traduit en couleurs les contes et les proverbes marocains

© D.R

Sa peinture est sensationnelle, riche de personnages et d’animaux, inspirée des contes des mille et une nuits. L’artiste-peintre Mohamed Lagzouli expose ses toiles à la galerie Bab Rouah de Rabat jusqu’au 30 octobre. «L’éloge du quotidien» est l’intitulé de cette exposition, organisée par le ministère de la Culture.
Mohamed Lagzouli évoque de façon réjouissante les coutumes, les fêtes, les cafés et les aspects divers et multiples de la culture marocaine. «Lagzouli n’occupe pas encore, dans le panorama de la peinture marocaine, la place qui devrait être la sienne: l’une des toutes premières. Son travail, qu’il faut situer dans le contexte de la création plastique contemporaine au Maroc, témoigne, dans sa différence, de la diversité et de la force d’une peinture qui se trouve aujourd’hui largement à l’avant-garde du monde arabe», a écrit Alain Gorius, poète et responsable de la galerie Al Manar. Doué du sens de la narration et des transformations, Mohamed Lagzouli traduit les contes et les proverbes dans ses toiles. Il témoigne, en bon «artiste naïf», de ce qu’il connaît : le monde des médinas, des souks et des artisans, composantes essentielles de  la culture rurale qui irrigue cette société de ses contes et de ses légendes.
Des dessins hauts en couleurs, au goût nostalgique des choses qui changent, placent Lagzouli dans la mouvance de la grande famille des peintres naïfs. «En véritable naïf, Lagzouli, lui, veut montrer le vrai visage des choses. Il a, d’instinct, le sens de la vérité des images – et ces images contribuent à établir la vérité. Aucune place, dans son œuvre, pour le caprice et la gratuité. Ce qu’il peint est révélation, qu’il doit aux autres autant qu’à lui-même», a ajouté M.Gorius. «Lagzouli apporte à la peinture la fraîcheur d’un regard puisant toutes ses forces dans le désir et l’urgence de dire le monde tel qu’il est, ou comme il devrait être», indique Hoceïne El Kasri, conservateur du Musée des Oudaïas.  Peintre autodidacte né en 1937, M. Lagzouli est actuellement brocanteur, après avoir successivement exercé les métiers de jardinier, coiffeur, cafetier. Il découvre la peinture et commence à peindre en 1959. Lagzouli doit son premier contact avec la peinture à Jacqueline Brodskis : en compagnie d’amis, slaouis comme lui, Miloud et Hassan El Farouj, il rejoint en 1957 1’atelier «Jeunesse et sport» qu’elle anime à Rabat. Lagzouli compte à son actif plusieurs expositions collectives et individuelles. Parmi lesquelles on cite l’exposition «Biennale de Paris» en 1961, la peinture marocaine en Iran en 1970, «Peintures naïfs marocains» au musée Batha à Fès, ainsi que plusieurs de ses œuvres figurent au musée de l’art brut de Lausanne.

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