Culture

Le cinéma d’auteur à l’épreuve

«Un bon film, c’est un film qui donne à la fois une vision du monde et une vison du cinéma», aimait à rappeler François Truffaut. Il s’agit là, du critère de sélection des films en compétition, a indiqué à ALM Bruno Barde directeur artistique du festival international du film de Marrakech. Ainsi les trois films projetés lundi 17 novembre, dans le cadre de la compétition officielle ne dérogent pas à la règle.
Il s’agit des films, «100» du réalisateur philippin Chris Martinez, «Eden» réalisé par l’Irlandais Declan Recks et «The shaft» de Zhang Chi. Ces longs-métrages marquent une certaine «ligne éditoriale», où toutefois une constance de traits thématiques des sept films en compétition projetés jusqu’à ce lundi, quatrième journée de la huitième édition du Festival de Marrakech qui prendra fin samedi 22 novembre.
«Au-delà des écritures cinématographiques dont jouit chaque film de la compétition (et même hors compétition notamment le film projeté en ouverture «What just Happened» de Barry Levinson, tous ces longs-métrages parlent de destins individuels», a indiqué à ALM le critique de cinéma Nourredine Kachti. Selon lui, les trois films projetés ce lundi sont «inégaux au point de vue de l’approche formelle et de l’écriture et portent chacun une vision particulière sur un destin particulier».
Ainsi, le film philippin «100» met en scène Joyce, une femme atteinte d’un cancer et qui vit ses derniers mois ou ses derniers jours. Ce film «assez fort par sa thématique», pose la question cruciale du «que dois-je faire avant ma mort?». L’héroïne dresse une liste de choses à faire avant de mourir. Une liste qui va s’étoffer spirituellement à mesure que ses proches viennent partager ses derniers instants avec elle. Au point de vue esthétique et formel, ce film est bien composé selon M. Kachty. «Nous avons eu droit à des moments forts de cinéma»  a-t-il dit. «Shaft», le film chinois, quant à lui, raconte, la vie, «les destins», des membres d’une famille de mineurs dans les montagnes de la Chine occidentale. La fille veut démarrer une nouvelle vie mais doit choisir entre l’amour ou la réalisation de ses rêves. Son frère veut devenir chanteur plutôt que mineur. Enfin, le père, tout juste retraité essaie de retrouver sa femme disparue. Ce film est servi par une mise en scène efficace, privilégiant des gros plans et des paysages, sorte de carte postale poétique d’une région et d’une culture. Et cela au profit d’un scénario au dialogue minimal reflétant la solitude et la pudeur des personnages. De l’Irlande, «Eden», le troisième long-métrage en compétition projeté lundi raconte lui aussi «une destinée».
Celle d’un couple qui va bientôt fêter son dixième anniversaire et dont la vie conjugale s’est enlisée dans la monotonie. 
«La thématique de ce festival est le monde. Les cinéastes racontent la vérité du monde dans leurs films», avait indiqué à ALM Bruno Barde.
Ainsi, ces films en compétition dont les thématiques se joignent, renseignent sur le mouvement d’individualisation du monde. Ils révèlent un monde, ou une vision de ce dernier, dans lequel l’individu veut s’épanouir et aspire à y être au centre.

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