Culture

Le maître du «qanûn», Salah Cherki, tire sa révérence

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Les mains d’or de Salah Cherki ne feront plus retentir le «qanûn». Le destin a voulu que ce virtuose s’éteigne, lundi 21 novembre à Rabat, à l’âge de 88 ans, des suites d’une longue maladie. La mort de ce Slaoui de naissance a créé un sentiment d’affliction sur la scène artistique. Ainsi, plusieurs artistes et musicologues ont qualifié de «monument de la musique marocaine» celui qui fut l’un des créateurs du style musical marocain contemporain. Pour sa part, le compositeur Ahmed Alaoui a relevé que Salah Cherki a été le seul artiste marocain dont la diva Oum Kalthoum avait interprété une chanson de sa composition «Ya Rassoul Allah Khoud Bi Yadi», lors de son séjour dans le Royaume à la fin des années soixante. Parmi les nombreuses réalisations du regretté, M. Alaoui a rappelé l’élaboration d’une étude exhaustive sur le «qanûn» et la création d’un club musical à Salé au lendemain de l’indépendance, en plus d’être l’un des fondateurs de l’Orchestre national à la radio. De son côté, l’artiste Omar Tantaoui, l’un des amis proches de feu Salah Cherki, a affirmé que celui-ci fait partie du groupe des fondateurs de la musique marocaine moderne, qui a marqué la scène artistique par des compositions de haut niveau et des études approfondies dans le domaine musical. Le chef de l’Orchestre national, Azzeddine Montassir, a quant à lui indiqué que Salah Cherki était un virtuose qui a fait connaître la musique marocaine dans plusieurs pays du monde, grâce à ses nombreuses tournées, ainsi qu’à ses livres et études dans le domaine musical, y compris la musique andalouse. A cet égard, feu Salah Cherki avait écrit plusieurs livres sur la musique andalouse, le folklore marocain et sur l’orchestre national de la radio-télévision marocaine, qui a fait la gloire de la chanson marocaine, outre des ouvrages dont certains ont été traduits en français et en anglais. Les œuvres du défunt comportent également des compositions et des partitions musicales mélodieuses, outre des innovations dans le patrimoine musical andalou avec la création du trio Al Maoucelli où il allie qanûn, guitare et luth.

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