Culture

Le parcours initiatique d’un homme de lettres

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Né à la fin des années quarante à Chefchaouen, Abdelhamid Akkar entama ses études dans sa ville natale puis à Tétouan, avant de les poursuivre à Fès où il finit son secondaire et son premier cursus universitaire. Affecté en tant que professeur d’arabe de second cycle au prestigieux lycée de Moulay Youssef de Rabat, il y entama une longue période d’engagement syndical au sein de l’UMT avant de virer vers la CDT lors de la création de la centrale d’Amaoui en 1979. A la fin des années 70 il rejoint la Faculté de Droit de Rabat où il enseigne notamment la critique littéraire. Il est considéré comme le spécialiste du roman et de la nouvelle au Maghreb. Il est souvent sollicité pour prendre la parole sur le sujet dans les cinq pays de la région. Début des années 80 il crée la revue littéraire et culturelle Jossour (passerelles) qu’il dirigera personnellement et qu’il a ouvert largement aux écrits des intellectuels détenus politiques, jusqu’à l’interdiction de cette publication, en 1984 parmi toute une série d’autres publications estampillées contestataires de gauche ou assimilées (Attakafa Al Jadida, Azzamane, Al Badil…etc.) Très tôt il a fait partie de la première mouture de l’Organisation marocaine des droits de l’homme, dirigée à l’époque par Ali Oumlil. Mais sa « carrière » au sein de l’Union des Ecrivains du Marco va débuter au début des années 90, sous l’impulsion de son collègue à la Faculté, Ahmed El Yabouri qui fut un temps président de l’Union et qui parrainera Akkar au sein de l’institution malgré les réticences des caciques de la maison qui ne le considéraient pas « politiquement correct », étant trop fortement marqué, à leurs yeux, par des fréquentations gauchistes, donc incontrôlables ( !). Il faudra l’arrivée dans la maison de son autre parrain, un certain Mohamed Al Achaâri, l’actuel Ministre de la culture, et titulaire du fauteuil de président de l’UEM pendant deux mandats pour réellement aplanir les réserves en question. Il faut dire que l’homme va aussi s’imposer par son esprit de dialogue, sa réputation d’homme de parole, son sérieux dans le travail de suivi et d’élaboration de nombreux numéros spéciaux, remarquables, de la revue « Afak », comme dans l’organisation de plusieurs événements culturels à caractère national et international. Akkar a aussi créé, à la fin des années 80 un epetite maison d’édition « Attall » (la colline) avec quelques autres noms de la gauche tels Abdelaziz Loudiyi et Lahcen Oulhaj, nommé récemment doyen de la Faculté de Droit Rabat-Agdal. Cette maison d’édition compte a son actif un titre prestigieux, celui d’Albert Ayyache : « Bilan d’une colonisation».

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