Culture

Le surf : un pilier du développement touristique pour Agadir

© D.R

La côte d’Agadir constitue certainement l’une des destinations les plus pisées par les surfeurs au niveau mondial. Connue pour ses spots, la région constitue l’Eden des passionnés de ce sport nautique. Certes, les potentiels naturels de la région sont énormes mais il y a plusieurs problèmes qui handicapent le développement de ce sport. L’absence d’une application rigoureuse de la législation régissant ce secteur d’activité est aujourd’hui l’un des premiers obstacles qui s’oppose à la promotion de ce secteur économique. La demande pour ce sport de glisse est en augmentation et les plages de la destination sont annuellement envahies par des étrangers et des nationaux à la recherche de vagues. Cependant, les professionnels du secteur tirent aujourd’hui la sonnette d’alarme quant au développement de ce secteur. A Taghazout, Tamghart ou Immourane, plusieurs écoles se proclament écoles professionnelles de surf sans répondre au cahier des charges de la Fédération nationale de surf. D’autres procédés d’exploitation sont de plus en plus récurrents au niveau des plages de la région. Des écoles étrangères proposent des séjours de formation au niveau de la région sans pour autant se plier aux exigences et à la réglementation régissant ce secteur. Le procédé est simple, des séjours de surf sont proposés via Internet sur des sites étrangers. Les passionnés de vagues paient leurs séjours à l’étranger. Signalons que le séjour comprend l’activité du surf, l’hébergement et le transport. Un paiement du séjour se fait alors à l’étranger avant même de débarquer au Maroc. Une fois sur place, les surfeurs sont accueillis et transportés à bord de véhicules vers les sites de surf. L’hébergement est ainsi assuré dans une maison louée à moindre prix au niveau de la région. Certes, la réglementation est claire à ce niveau «La personne exerçant des activités doit être domiciliée au Maroc. L’hébergement des surfeurs ou des clients en stage de surf doit se faire dans des établissements autorisés. Le transport des clients doit être assuré par des moyens de transport agréés et l’utilisation des véhicules particuliers et surtout ceux immatriculés à l’étranger, est strictement interdite», comme il est signalé dans le cahier des charges. Les retombées économiques sur la destination sont presque inexistantes. En effet, plusieurs réseaux sont sur place et travaillent dans le noir sans aucune existence juridique ni paiement d’impôts ni assurances. La concurrence déloyale qui s’étend sur le secteur est en train d’anéantir les efforts des professionnels. Et seules 13 écoles de surf (au niveau de la région) sont autorisées et labellisées par la Fédération nationale du surf. «Nous avons mené de grands efforts pour combattre cette concurrence déloyale et pour réglementer le secteur du surf au niveau de la région. Cependant, nous rencontrons énormément de problèmes pour exiger le respect du cahier des charges relatif aux activités de surf et de bodyboard», souligne Philippe Salerno, délégué de la Fédération royale marocaine de surf dans la région du Souss-Massa-Draâ. «Ce cahier des charges est aujourd’hui présenté aux différents intervenants dans le secteur mais l’étape la plus difficile est d’exiger une application rigoureuse des règles et d’éradiquer les établissements qui ne sont pas autorisés», explique-t-il. Par ailleurs, il est stipulé dans le cahier des charges relatif aux activités du surf et du bodyboard qu’une commission constituée des différents intervenants dans le secteur doit effecteur des tournées de contrôle dans les établissements de surf et de  bodyboard  au moins une fois par an et à chaque fois que cela s’avère nécessaire. Un autre handicap est aujourd’hui à prendre en considération. Il s’agit de la formation du staff encadrant cette activité. Le staff doit répondre à plusieurs exigences. Ce qui n’est pas souvent le cas. Et même s’il est stipulé que les moniteurs doivent bénéficier d’une formation et justifier de capacités de secourisme, la plupart de ceux qui exercent ne répondent pas à ces obligations. «L’absence de moniteurs diplômés est également l’un des handicaps majeurs au développement du secteur. Le staff assurant une activité de surf doit bénéficier d’une formation où il acquière des connaissances en médecine, météorologie, secourisme. Autant de connaissances qui  permettent d’assurer une grande protection des surfeurs», déclare M. Salerno. Le tourisme de loisir peut constituer une grande niche de développement et de promotion de la destination Agadir .Encore faut-il que les efforts des professionnels et des autorités locales se rejoignent pour assurer l’application de la réglementation au niveau de ce secteur.

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