Culture

Marie-Annick Duhard : «Le FICAM est une manifestation de référence en Afrique»

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ALM : Quelles sont les nouveautés du programme de la 9ème édition du FICAM ?
Marie-Annick Duhard : La grande nouveauté de la programmation artistique est la 1ère compétition internationale du court-métrage d’animation qui assied, désormais, le FICAM comme une manifestation de référence en Afrique et dans le monde. Nous avons doté le premier prix de cette compétition de 3.000 euros pour donner à cette compétition toute l’aura qu’elle mérite au niveau international. Un autre lauréat verra son film acheté par la Télévision Suisse Romande qui le diffusera. Cette ouverture à l’international se concrétise également par un partenariat avec le Centre culturel de rencontre de l’abbaye royale de Fontevraud (France) qui recevra en résidence pour un mois le lauréat du Grand Prix Aïcha de l’animation 2009. Ce séjour en France qui permettra au gagnant de côtoyer de grands noms de l’animation s’ajoute au 50.000 DH de dotation offerts par Aïcha. Citons également une large diffusion de la bande annonce de FICAM sur TV5 Monde grâce à un partenariat qui s’amplifiera encore pour les dix ans du FICAM en 2010, tout comme celui avec 2M d’ailleurs.

Pourquoi cette édition est consacrée à l’animation britannique ?
Plus que «consacrée», je dirai que c’est un coup de chapeau à l’animation britannique. Deux raisons à cela : notre volonté de collaborer avec nos amis européens et particulièrement le British Council qui nous accompagne dans cette programmation du FICAM 2009, et le fait que l’animation britannique représente une grande école pour «l’animation en volume» (marionnettes, pâte à modeler, …) Cette programmation permettra au public, aux étudiants que nous accueillons dans les ateliers de formation et aux professionnels marocains, de rencontrer des noms illustres comme Barry Purves.
Imaginez qu’au-delà de sa riche filmographie, Barry Purves a apporté sa touche inimitable à de grandes productions comme le dernier King-Kong de Peter Jackson ou, pour ne citer qu’un autre exemple: Mars Attacks, film de science-fiction culte de Tim Burton. Nous accueillons également les mythiques Studios Aardman, représentés par l’un de ses fondateurs, David Sproxton.

Que pouvez-vous nous dire sur l’état du film d’animation au Maroc en comparaison aux autres pays ?
Mohamed Beyoud, responsable de la programmation artistique du FICAM m’a appris que le Maroc n’en n’est encore qu’à ses débuts en matière de films d’animation. Il existe donc peu de productions. Mais ceci est le cas pour tout le continent africain et pour les pays arabes. Le FICAM a depuis ses débuts l’ambition de jouer un rôle moteur et fédérateur des énergies en accueillant tous les passionnés du film d’animation du Royaume à Meknès ou lors de la tournée du FICAM Maroc dans tout le réseau culturel français. Le fait d’accorder une importance majeure à la formation aux métiers de l’animation pendant le FICAM mais aussi pendant toute l’année et la création du Grand Prix Aïcha de l’animation commencent à porter ses fruits. Nous avons de plus en plus de jeunes créateurs qui font du film d’animation un métier et qui ont compris que le fait de maîtriser un logiciel ne suffit pas.

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