Culture

Mehdi Hsissen: «Se limiter à aider ou défendre une seule cause ne m’intéresse pas.»

© D.R

ALM : Thé ou café Mehdi ?
 

Mehdi Hsissen : Un café sans sucre ! Merci.

Si on vous demandait de vous présenter…

Je suis un homme d’affaires avec un CV bien garni dans la restauration. Durant des années j’ai pu fonder des tables de référence dans le Royaume.
J’ai lancé le premier restaurant de sushi, le Kiotori, qui avait connu un succès immédiat.  Je suis fondateur de la Churrascaria Marius, du Grand Chemin. Enfin, la Boca Grande, inspirée de la cuisine créative espagnole, est le dernier lancement.

La restauration, une passion ou plutôt une niche juteuse ?

Le secteur est porteur mais pas facile. Les affaires sont comme la vie, ce n’est pas un long fleuve tranquille, on gagne parfois et on perd souvent. Au delà de l’intérêt financier, la restauration à toujours été une passion d’enfance, c’est mon domaine de prédilection. Ce qui m’anime dans ce domaine c’est de créer, d’être avant-gardiste et de proposer aux Marocains des choses nouvelles, sans pour autant chercher à copier le voisin.

Dans les coulisses du métier, prenez-vous part à la cuisine pour imposer vos goûts ?

Les concepts de restauration que j’ai développés sont tous imprégnés de cultures étrangères, il est donc tout à fait normal de prendre part à la cuisine pour imposer mes goûts afin d’adapter ma carte aux Marocains.
 

Doit-on être bon vivant pour réussir à hisser sa marque dans ce domaine ?

Oui, il faut l’être. La restauration est par nature une invitation au voyage, à la découverte et à la recherche. Chaque année, je découvre un nouveau pays dans le monde. Quand un concept qui fait fureur dans un pays me frappe, j’essaye de me former à sa cuisine pour le faire découvrir au Maroc.

Vous intéressez-vous à la politique ?

Quand on aime un pays, qu’on s’intéresse à son histoire, à son économie… on finit forcément par s’intéresser à sa politique. J’essaye d’écouter les uns et les autres, même si mon opinion reste bien ancrée et ce depuis bien longtemps ! Je m’intéresse aux programmes des candidats, et je me déplacerai pour aller voter, comme je le fais toujours, car c’est un droit et un devoir auquel je suis très attaché. La vie est un écho, il faut semer pour récolter.

Vos rêves et ambitions dans la vie ?

Dans la vie je marche au coup de cœur, à l’inspiration. Des projets, j’en ai. Je m’investis toujours pour qu’ils soient les meilleurs à la fin … et s’ils ne sont pas les meilleurs c’est que ce n’est sûrement pas la fin.  

Si vous devez contribuer dans le social pour donner l’exemple, que feriez-vous comme actions de bon Samaritain ?

Faire du social ne se limite pas à créer une association ou autre pour défendre une cause qui fait tabou, être médiatisé et se faire des RP gratuitement… Dans ma vie j’essaie d’aider les gens au quotidien comme je peux. Se limiter à aider ou défendre une seule cause ne m’intéresse pas. Le social je le fais sans pour autant le calculer et je pense que si tout le monde agit de la sorte et s’intéresse à aider son petit entourage, ça ne sera que bénéfique pour notre société.

Si un jour quelqu’un du PJD vient vous demander sans contrainte de supprimer de votre carte les boissons alcoolisées, que lui répondriez-vous ?

Si le PJD s’engage dans une politique pour interdire l’importation et l’exportation de boissons alcoolisées au Maroc, je pense que les supprimer de ma carte serait une décision tout à fait logique.

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