«Cette 18ème édition est très spéciale pour nous. Dx-huit ans est une date symbolique qui marque le début d’une nouvelle ère. Celle de l’émancipation et du partenariat public-privé pour un projet qui, jusqu’à présent, n’avait jamais bénéficié de financement de la ville d’Essaouira», a souligné Naila Tazi Abdi, directrice et productrice du Festival Gnaoua et Musiques du Monde, lors de la conférence de presse tenue jeudi 9 avril. En effet, cette édition prévoit plusieurs nouveautés. D’abord, la date du festival a été avancée, passant de la mi-juin à mai. «Pour la première fois, le festival sera organisé en mai, c’est une décision assez importante pour nous.
Cela s’explique par deux choses. La première consiste dans la coïncidence avec le mois de Ramadan. La deuxième nous évitons également de coïncider avec la période des examens qui démarrent à fin mai», explique dans ce sens Mme Tazi. La 18ème édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde sera soutenue par la municipalité d’Essaouira. «Pour la première fois, nous avons reçu une subvention de la municipalité d’Essaouira. Avant, il y avait une difficulté à boucler le budget de ce festival estimé à 12,6 millions de dirhams». Mme Tazi a également annoncé que cette année est marquée par le dépôt du Maroc d’une demande auprès de l’Unesco pour l’inscription de la culture Gnaoua au patrimoine oral mondial et immatériel de l’humanité. «Cette demande entraîne un processus qui durera deux ans et les experts de l’Unesco effectueront des déplacements au Maroc pour procéder aux vérifications et aux études nécessaires aux fins d’inscrire cette culture gnaouie au patrimoine universel». Autre nouveauté qui marquera cette édition la tenue de la 4ème édition du forum sous le thème «L’Afrique à venir, Femmes d’Afrique : créer, entreprendre».
«Cet forum nous apportera des éclairages sur le rôle essentiel que jouent les femmes dans la transformation du continent». En ce qui concerne la programmation de cette édition, elle propose des concerts solos, des fusions ainsi que des soirées acoustiques. Parmi les temps forts de cette édition, le concert de Maâlem Hamid El Kasri et Humayun Khan. Les deux artistes proposeront un répertoire constitué de leurs compositions originales et de la musique traditionnelle. Le programme comprend également la rencontre du Maâlem Omar Hayat, le spécialiste de la fusion reggae et Sonny Troupé, l’héritier du gwo Ka. Mâalem Mohamed Kouyou sera accompagné sur scène par Tony Allen, le virtuose de la batterie. Le public partagera des moments forts avec Maâlem Aziz Baqbou et Jauk, un homme orchestre féru d’expériences musicales en tous genres. Des concerts solo sont également programmés avec les ambassadeurs maliens que sont Amadou Bagayoko, Cheikh Tidiane Seck et le légendaire Salif Keita. La musique marocaine sera aussi à l’honneur lors de cette édition avec Hindi Zahra, Aziz Sahmaoui, Barry Mehdi Nassouli et Darga.
