Culture

Roman : Mehdi Fath, ou l’histoire d’une belle trahison

© D.R

Le jeune écrivain Mehdi Fath a pourtant réussi, contre monts et marées, la démarche de la publication de son premier et nouveau livre : «J’ai trahi mon destin». Un intitulé qui a été initialement rejeté par plusieurs maisons d’édition, qui arguaient que le destin est divin. L’auteur, sensible à cette position, s’est exprimé sur cette conscience lors d’un échange à l’issue de la lecture de son roman. Pourtant, il a tenu audit titre puisqu’il reflète tout le contenu du roman. D’autant plus que ce titre est, à première vue, accrocheur au point de s’interroger sur la manière dont on peut changer son devenir, voire d’inciter à la lecture. 

Au fil des pages, le lecteur fait la découverte d’un héros rebelle, avant d’être secoué par certains faits inattendus que celui-ci relate spontanément. Aussi, le lecteur part à la rencontre d’un personnage qui se révolte contre le destin que l’entourage désire lui imposer. D’où l’intitulé de son œuvre. «J’ai plutôt décidé de trahir les regards des gens, tout en rompant avec leurs principes et leurs coutumes. Je me suis créé mes propres règles en respectant celles d’autrui. C’est ça la liberté à mon sens», explicite l’auteur. Agé de 26 ans, il a entamé la rédaction de son livre en 2013 pour le lancer, comme prévu, le 11 avril 2015. Une période marquée par la disparition tragique de son père en août 2014. Une disparition qui avait mis en suspens la rédaction du livre durant quelque temps. Une sorte de stand-by salutaire en somme. «Je me suis remis en cause après la mort de mon père», confie-t-il à ALM. Ce qui a valu le message subliminal matérialisé, dans le livre, par un Mehdi Fath qui a gagné en maturité et s’est «ressaisi après avoir recherché l’interdit». Un personnage auquel le lecteur fait face en dernière partie du livre.  

Au fil des chapitres, l’auteur dévoile également qu’il souffrait de bégaiement lorsqu’il était enfant. Chose qu’il a réussi à dépasser via sa grande passion pour le rap. «J’ai surmonté mon bégaiement une fois sur scène», indique-t-il à ALM.  

Entre les lignes, l’attention du lecteur est attirée par la phrase: «être différent et non indifférent». A ce propos, Mehdi Fath indique : «ce qui importe c’est de se fixer un objectif pour la réalisation de son rêve». C’est ce songe auquel l’auteur croit dur comme fer. D’ailleurs, la couverture de son livre, photographiée par Jacob Zawaq, illustre à plus d’un titre l’attachement au rêve, sans se soucier d’autrui.    

Après son premier roman, l’auteur se penche déjà sur sa prochaine œuvre qu’il intitulera: «Si tu avais raison». Une sorte d’hommage non seulement à son père mais aussi à tous les parents. De quoi donner l’exemple à ses pairs.   

Librairie Dar Essalam – 70 DH    

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