Culture

Saïda Baâdi, Le come-back d’une actrice talentueuse

ALM : Après une brève éclipse de la scène artistique nationale, vous revenez au petit écran avec un nouveau téléfilm où vous êtes une femme criminelle. Est-ce la première fois que vous jouez un tel rôle ?
Saïda Baâdi : (Rires). Oui, c’est la première fois où je commets un crime dans une fiction. J’interprète dans le téléfilm « Fatouma », le rôle d’une jeune femme tellement avide d’argent qu’elle va finir par tuer son mari. Il faut ajouter que cette fiction est puisée dans une histoire réelle. C’est un fait divers à travers lequel nous avons tenu à mo trer au public qu’une simple jeune femme peut aussi devenir subitement cruelle, arriver sans aucun remords à étouffer son mari et mener son bonhomme de chemin sans se soucier de l’atrocité de son crime.
Personnellement, j’apprécie ce genre de rôle qui nécessite une longue recherche et une profonde étude pour l’interprétation. Les rôles de compositions sont en fait ma tasse de thé. Idem, pour les personnages honteux et odieux.
Cela ne veut pas dire  que je suis ainsi dans ma vie privée !
Vous jouez pour la télévision, le cinéma et le théâtre. Mais vous avez un penchant particulier pour les planches. Pourquoi ?
Vous savez, le théâtre est le genre artistique le plus difficile. Sur les planches, on a un contact direct avec les gens et l’on arrive à sentir leurs réactions. À la télévision ou au cinéma, on peut toujours refaire une scène, rejouer un passage devant la caméra, tandis qu’au théâtre on n’a vraiment pas le droit à l’erreur. Sur les planches, on est soit bon, soit mauvais. Il n’y a pas d’appréciations intermédiaires. D’ailleurs, ma formation a été surtout axée au théâtre.
Justement, à quand remonte votre première interprétation pour le théâtre ?
La première fois où j’avais participé dans une pièce théâtrale, dans un cadre professionnel, date de l’année 1993. « Naples, la millionnaire», est l’intitulé de ce travail qui avait rassemblé de nombreux nouveaux visages du monde du cinéma et une belle brochette d’acteurs: Fatéma Régragui, Miloud El-Habachi…Et c’est Hamid Basket qui était chargé de la réalisation de cette pièce théâtrale.
Ma participation dans «Naples, la millionnaire» est mon premier travail en tant qu’actrice professionnelle parce que c’est aussi en 1993 où j’avais obtenu mon diplôme de l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle (ISADAC), à Rabat. J’avais également joué dans bien d’autres productions, mais en violation des lois de l’ISADAC qui nous interdisaient de participer à des tournages tant que nous n’avons pas terminé nos études. Je faisais partie des éléments perturbateurs de l’Institut ! (rires)
Votre rôle dans la sitcom « La famille de Si Marbouh » a été pour beaucoup dans le lancement de votre carrière. Pourquoi ce travail n’a pas eu de suite ?
Normalement, la production a prévu un troisième épisode de « La famille de Si Marbouh » et l’a même programmé sur la grille de la première chaîne de télévision pour le Ramadan dernier. Mais, malheureusement ce projet n’a pas pu voir le jour. D’ailleurs, les raisons de cette décision sont multiples. Je tiens à préciser que cette sitcom a été beaucoup appréciée par les téléspectateurs marocains. La télévision est le moyen qui permet à tout acteur de devenir plus célèbre.
Contrairement au cinéma où l’on paye avant d’entrer dans la salle obscure, la télévision est bien introduite dans les foyers. Et les Marocains aiment regarder la télévision et surtout les productions nationales.
Vous vous penchez actuellement sur deux projets. De quoi s’agit-il ?
Effectivement, je me prépare pour le tournage, dans les jours qui viennent, de deux courts-métrages, l’un de Youssef Afifi et l’autre de Hamid Basket. Dans le film de ce dernier, je jouerai avec le grand et talentueux Mohamed Majd. Il faut dire que ce n’est pas la première fois que je vais travailler avec lui puisqu’on avait joué tous les deux dans le téléfilm « Nafeh Al-Atssa », dans le film « Et après » et récemment dans « Fatouma ».
Vous jouez également dans un nouveau projet pour la télévision…
Il s’agit d’« Amoud », un feuilleton en langue arabe réalisé par Fatéma Boubekdi. La diffusion de cette production est programmée pour le mois prochain. « Amoud » sera vraiment une grande et belle surprise pour les téléspectateurs. Je n’en dirai pas plus !

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