Culture

Salah Jabali : «Contribuer au développement du court-métrage au Maroc»

© D.R

AlM : Qu’est-ce qui distingue la troisième édition de ce festival ?
Salah Jabali : Le Festival international du court-métrage de Mohammédia à été marqué cette année par le nombre de films participant à sa compétition, en l’occurrence, une vingtaine de courts-métrages venus des cinq continents. Lors de cette édition, nous avons aussi consacré un volet important de la programmation au jeune public, notamment à travers la projection de courts-métrages pour enfants. Cette année lors de l’ouverture, nous avons rendu hommage à l’acteur SalaheddineBenmoussa, une grande figure du théâtre, du cinéma et de la télévision marocaine. Nous avons aussi renforcé, lors de cette édition, l’axe des formations, et ce, par l’organisation de tables rondes et d’ateliers notamment en mise en scène, réalisation et écriture de scénario.

Qu’apporte l’organisation d’une telle manifestation à la ville de Mohammédia ?
La ville connaît un foisonnement exceptionnel durant les jours du festival notamment, à travers les diverses activités cinématographiques de ce dernier où participent plusieurs stars. Cet événement permet également la diffusion de la culture de l’image. Il faut dire que la ville de Mohammédia a plusieurs atouts qui permettent la réussite d’une telle rencontre du cinéma. Elle a besoin d’une manifestation de la sorte à son image. Le Festival international du film court et la ville de Mohammédia se promeuvent l’un l’autre. C’est grâce aux efforts et au soutien des autorités de la ville, du CCM et l’Association du festival que cet événement a eu lieu. Mais aucun budget à proprement dit n’est alloué au festival.

Que pensez–vous du court métrage au Maroc ?
Au Maroc, le court-métrage est une forme artistique émergente. Il y a trois ou quatre ans, le court-métrage n’était pas très connu. Les gens, habitués au long-métrage, étaient étonnés de voir des films ne dépassant pas 10 ou 15 minutes. Maintenant, le public commence à découvrir ce format cinématographique en le considérant comme un art à part entière et ce à travers les idées et les sujets qu’il traite ainsi que les acteurs et les vedettes qui y participent. Le hic c’est qu’en dehors du circuit des festivals et quelques chaînes, le court métrage n’a pas un marché, comme c’est le cas pour le long-métrage.

Comment vous est venue l’idée de la création de ce festival ?
J’ai réalisé plusieurs courts-métrages. Mais, j’avais découvert ce monde suite à mon expérience du ciné-théâtre dans les pièces «Haïna» et «Ali Baba». Cela m’a permis cette transition entre le théâtre et le cinéma. Un nouvel horizon s’était ouvert à moi par la suite quand j’ai réalisé mes premiers courts-métrages. Et c’est en voulant contribuer au développement de cet art que m’est venue l’idée de créer ce festival. La première édition était nationale et nous avait permis de découvrir les énergies du paysage marocain ainsi que nos capacités à organiser un festival international. Pour les prochaines éditions, nous espérons mettre en place une compétition nationale et une deuxième internationale pour donner plus de chance aux productions nationales.

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