Culture

Sofia Essaïdi : «Je pense que Cléopâtre ne me quittera jamais»

© D.R

ALM : Vous avez participé à un méga concert, samedi 6 mars à Casablanca. Dans quel cadre s’inscrit ce spectacle ?
Sofia Essaïdi : Ce spectacle s’inscrit, au fait, dans le cadre d’une opération caritative. Baptisé Orient Music express, l’événement a regroupé un parterre d’artistes issus de différentes nationalités. Ces noms de la musique et de la chanson sont venus soutenir l’association «Agir». Ce fut une belle action. Nous avons partagé des moments inoubliables dédiés au soutien des enfants atteints de cancer. En outre, j’ai accepté de participer à ce rendez-vous musical car je me sens toujours très heureuse et très fière d’être sur scène chez moi, au Maroc.

Vous êtes une artiste à multiples casquettes. Entre chant, composition, interprétation et danse, où vous retrouvez-vous le plus ?
Pour être franche, je n’ai jamais réussi à savoir dans quel domaine je me sentais le mieux. Je danse depuis toute petite. J’aime le cinéma depuis toujours et le chant fait partie de ma vie. Je suis vraiment heureuse et comblée quand je pratique les trois.

Récemment, vous avez franchi le seuil de la télévision. Faites-nous part de ce passage au petit écran ?
J’ai récemment fait mes premiers pas dans la comédie avec le téléfilm Aïcha. Cela a été une expérience à la fois extraordinaire, inoubliable et instructive. Au début, j’ai cru être choisie pour un second rôle. La réalisatrice algérienne Yamina Benguigui m’a, sitôt, encouragée et m’a donné plus d’assurance pour incarner son héroïne Aïcha, une jeune Algérienne. En lisant le scénario, j’ai eu un coup de foudre pour ce rôle.

Quels souvenirs gardez-vous de «Aïcha» ?
À travers le personnage de Aïcha, j’ai touché de près la difficulté des jeunes Maghrébins issus des cités . Comme j’ai admiré leur volonté de briser les clichés et briller dans les cieux de la réussite. Je peux confier que ce rôle représentait pour moi une grande charge émotionnelle. Tellement j’étais prise d’émotion, que je me souviens avoir pleuré de tout cœur et avoir ri aux éclats lors de quelques séquences du films. Séduite par cette expérience, je tournerai le deuxième volet de «Aïcha» au mois d’avril avec cette réalisatrice que j’adore! J’espère que plein d’autres aventures cinématographiques vont suivre. J’aimerai bien réussir à concilier une carrière dans la musique et dans le cinéma.

Vous avez volé la vedette en incarnant Cléopâtre. Comment avez-vous géré votre expérience sur les planches ?
J’ai un faible pour les rôles qui me dépassent. J’adore être dans la peau d’autres personnages forts et particuliers. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait dans la comédie musicale Cléopâtre. C’était un spectacle très physique et éprouvant, que j’ai adoré faire. Kamel Ouali m’a offert une chance énorme d’interpréter un rôle aussi magnifique que celui de la reine d’Egypte et m’a aussi donné l’opportunité de développer mon talent de compositrice. J’ai beaucoup de peine d’avoir quitté la peau de Cléopâtre, il y a un mois déjà. Vraiment, je pense qu’elle ne me quittera jamais.

Votre rôle dans cette comédie musicale vous a nécessité un énorme effort vocal. Comment avez-vous entretenu votre voix?
J’ai pour ce spectacle, énormément travaillé ma voix. J’ai commencé à prendre des cours de chant durant les dix-huit mois de préparation du show. J’ai été très studieuse pendant toute l’aventure, pas de sortie et surtout du repos. J’ai fait attention à moi (rires).

Aujourd’hui, on vous cite en exemple à la Starac. Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Marocains qui débutent dans le domaine ?
Je conseillerais à chaque personne qui débute de garder ses rêves en tête, d’y croire le plus fort possible et de toujours rester soi même. Je recommande à ces jeunes talents de rester fidèles à leurs valeurs quoi qu’il arrive.

Artistiquement, comment comptez-vous investir votre double culture ?
Ma double culture m’aide tous les jours. Je suis riche de cette mixité et je m’en sers tout le temps.

Vos parutions en public ne laissent pas indifférent. Quel est votre petit secret ?
J’essaie de faire rêver mon public. A chaque apparition, j’essaie d’être meilleure.

Comment occupez-vous votre temps libre ?
Je n’ai pas beaucoup de temps libre. Cependant, dès que j’en trouve, je me repose et je pars à la rencontre de mes amis d’enfance. (sourires).

Quand verra-t-on Sofia aux bras d’un jules ?
Je suis très discrète sur ma vie amoureuse, Je pense qu’il faut garder un jardin secret dans ce métier.

Vous avez de nombreux fans au Maroc. Que leur réservez-vous comme surprises ?
J’espère revenir très vite au Maroc pour présenter et offrir mon album au public marocain. Peut-être en avant-première. Qui sait ? (Rires).

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