Culture

Wiam Ammar Dahmani : «J’espère être la star de Mawazine»

© D.R

ALM : Parlez-nous de votre premier album?
Wiam Ammar Dahmani : Je suis en pleine préparation de mon premier album qui contient huit chansons de différents dialectes dont le khaliji, le libanais et le chant hindi. Dans cet album, j’ai fait appel à plusieurs compositeurs et poètes de calibre arabes et indiens. Il s’agit en l’occurrence de l’artiste-compositeur émirati Faiz Al Said, le Koweitien Abdellah Al Qaoud, le compositeur indien Babi Lahari et le célèbre compositeur libanais Toni Abi Karam. Pour cette première expérience, j’ai insisté à ce que la première chanson soit intitulée «Ahlan Wa sahlan», puisque la diffusion sera au niveau arabe et international. Cette chanson est écrite par Toni Abi Karam et composée par l’Indien Ali Atif, alors
que les rythmes sont un mélange entre des mélodies occidentales et orientales.

Avez-vous prévu un clip?
Le vidéoclip de la chanson «Ahlan Wa sahlan» a été tourné en Inde entre Bombai et Chennai sous la direction du réalisateur indien Shri Kamlesh Mishra. Le tournage a pris environ quinze jours en raison de conditions météorologiques pluvieuses. Dans ce clip, j’ai appris la danse bollywoodienne pour les besoins du clip. Ce vidéoclip sera diffusé lors des jours de la fête sur toutes les chaînes arabes et indiennes… Et j’espère que cette œuvre gagnera l’admiration du grand public. Tout le staff technique a fourni beaucoup d’efforts pour réussir ce clip. Ce clip est très tendance. Aussi pour le réussir, j’ai appris la danse auprès du meilleur entraîneur de danse en Inde. Donc j’ai essayé d’apprendre le maximum pour perfectionner ma prestation dans le clip.

Qu’en est-il de la chanson marocaine ?
(Rire). Sans discussions, je prépare une chanson pour le public marocain. Je tiens à vous dire que je serai bientôt en collaboration dans un duo avec un artiste marocain et ça sera une surprise pour le grand public.

Comment est née l’idée d’intégrer le monde du chant?
J’avais commencé à étudier le solfège et la musique pendant trois ans sous la houlette de Jaafar Al Khafaf. Mais je ne me suis pas lancée dans le domaine parce que je devais poursuivre avant tout mes études universitaires. Ainsi, j’avais peur d’intégrer un domaine plein de problèmes et foisonnant de rumeurs. Après avoir présenté ma démission à la chaîne sportif Abou Dhabi, j’ai été l’invité d’honneur d’un spectacle caritative où j’ai rencontré plusieurs artistes de renom dont Ihab Taoufik qui m’a beaucoup encouragé à intégrer cet univers.

Pourquoi avez-vous quitté le domaine des médias?
L’art fait partie de mon esprit et mon existence. Je me souviens très bien que quand j’étais petite, j’aimais bien imiter la diva Souad Hosni, la star Chirihane, j’appréciais le professionnalisme de Hind Rostom, j’admirais la féminité de Sofia Loraine et la beauté de Marylin Monroe. Au fait, ma démission était très raisonnable parce que le refus systématique du directeur de la chaîne à chaque fois que je voulais participer dans un film.

Quelle est votre star marocaine préférée?
Sincèrement plusieurs voix charment mon cœur, comme la diva marocaine Naima Samih et Latifa Raafat. Sans oublier la star de la chanson populaire Hajib.

Est-ce que vous n’avez pas pu atteindre vos objectifs dans le domaine des médias?
Au contraire, durant les trois ans durant lesquels j’ai travaillé à la chaîne, j’ai eu beaucoup de succès et même un hommage m’a été rendue par le président de l’Union émiratie du football, là où j’ai été la seule journaliste femme qui a pu couvrir la Coupe d’Asie du football féminin. En effet, je ne trouve pas que le monde de l’audiovisuel est loin de l’art. J’ai même une idée d’une émission artistique et je vais la proposer bientôt pour quelques chaînes.

Vous avez tous les atouts d’une star de cinéma. Le 7ème art ne vous tente pas ?
D’abord, mon premier objectif est d’être une artiste polyvalente. C’est-à-dire être à la fois chanteuse et actrice, comme en l’occurrence la diva Souad Hosni, Chadya, Chirihane et bien d’autres artistes de renom. Aujourd’hui, j’ai un diplôme de l’Académie de New York à Abou Dhabi. J’ai beaucoup d’offres pour des rôles de cinéma dont un film indien où je vais interpréter le personnage principal.

N’êtes-vous pas en train d’imiter les indiennes Kareena Kapoor ou encore Aishwarya Rai?
De nature, je n’aime pas imiter quelqu’un ou bien me comporter comme une personne précise. J’aime être moi-même, une personne unique et différente. Et surtout j’aime laisser ma propre trace dans le monde du chant et du cinéma.

Quels sont les films qui vous ont marquée?
Personnellement, je pense que le vrai artiste doit être intégré et diversifié dans ses rôles de cinéma. Et ce pour satisfaire son ego artistique et satisfaire également tous les goûts. J’aime toutes sortes de films, que ce soit la comédie, les films policiers ainsi que les films romantiques. Actuellement, j’aime les comédies musicales. C’est le genre de films qui est très demandé par le public.

Vous verra-t-on dans un festival marocain ?
J’ai assisté à plusieurs festivals dont le festival CAN, Toronto, le festival d’Abou Dhabi où un hommage m’a été rendue. Je souhaite être présente au Festival international de film de Marrakech. Ce festival figure parmi les meilleurs du Monde arabe. Ainsi, j’espère être la star de la prochaine édition de Mawazine en chantant pour son beau public.

Pourquoi les Marocaines ont une mauvaise réputation dans les pays de Golfe ?
Je pense que chaque être humain a le choix de vivre comme il veut et la façon dont il pense.
Personnellement, j’ai un grand respect pour toutes les artistes marocaines.

Vous êtes d’une mère émiratie et d’un père marocain…
C’est un honneur pour moi d’être à la fois marocaine et émiratie. Depuis mon jeune âge, j’ai vécu entre les deux pays. Mon sang est marocain et mon âme est émirati. Et l’âme ne peut pas vivre sans le sang.

À quand une visite au Maroc?
Je serais prochainement au Maroc pour l’enregistrement d’une nouvelle chanson dans certains studios à Rabat et Casablanca.

Préférez-vous épouser un Emirati plutôt qu’un Marocain?
Je n’ai pas de préférence particulière. Le plus important pour moi est qu’il me respecte, apprécie mes décisions et me soutient dans ma carrière artistique.

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